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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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Qui suis-je ?

Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 21:30
Les accords de Bologne (1999) et de Lisbonne (2000) appliquent en Europe l’Accord général sur le Commerce des services (AGCS), qui prévoit la libéralisation totale de l’enseignement supérieur et de la recherche pour 2010. L’harmonisation européenne, censée faciliter les coopérations, sert en fait la mise en concurrence des territoires, des établissements et des individus. L’absence de consultation de la communauté universitaire dans l’élaboration des réformes européennes est une manifestation de l’autoritarisme qui caractérise ces politiques. Quatre défis sont à relever pour une nouvelle civilisation
Premier défi : le besoin de coopérations internationales. Le partage des connaissances est de plus en plus nécessaire. L’Europe doit promouvoir des coopérations libres entre établissements, en son sein et hors de ses frontières.
Deuxième défi : de la massification inégalitaire à la démocratisation.
L’UE affiche l’objectif d’augmenter le niveau de formation (50% d’une génération à la licence). Mais dans le même temps, l’individualisation des parcours tend à abaisser le niveau de qualification pour une grande masse d’étudiants et les possibilités de reconnaissance de la formation par l’employeur (suppression du DEUG, menaces sur le DUT ou le BTS, sortie plus précoce pour de nombreux étudiants).
Au sein du service public d’éducation et de formation tout au long de la vie, un service public de l’enseignement supérieur et de la recherche doit garantir à chaque étudiant les moyens de sa réussite personnelle, dans l’intérêt de la société dans son ensemble : autonomie économique par l’attribution d’une allocation d’études généralisée et par un système de bourses, droit effectif à la reconnaissance des acquis et à l’insertion professionnelle et sociale.
Troisième défi : libérer l’enseignement et la recherche des pressions financières réactionnaires. Les luttes en cours portent de fortes exigences démocratiques. La liberté de l’enseignement et de la recherche nécessite un système pluraliste, une gestion démocratique des établissements (nouveaux pouvoirs pour les travailleurs et les usagers) et un financement public obéissant à des critères rigoureux d’efficacité sociale.
Quatrième défi : le rôle des savoirs dans l’économie et la vie sociale. Les entreprises doivent participer au financement de la recherche par le biais de prélèvements assis sur une nouvelle croissance de la valeur ajoutée. La création de pôles publics industriels (nationaux ou européens) offrirait des espaces nouveaux pour la recherche. Une formation initiale et continue ambitieuse doit donner aux salariés les moyens de participer aux décisions dans les entreprises.
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 10:46
Mireille Brouillet est une ancienne militante du PS qui l'a quitté pour fonder le PG.  Pour elle, en effet, le Non des français du 29 mai 2005 doit être respecté.  Aussi n'a-t-elle pas supporté le fait que Sarkozy fasse adopter en 2008 le Traité de Lisbonne par la voie parlementaire, avec la complicité d'élus socialistes et verts: il fallait trouver le moyen de sanctionner une nouvelle fois cette méthode de construction antidémocratique et antisociale de l'Europe. Très engagée dans les mouvements sociaux, elle souhaite également ouvrir une issue politique à la colère de la rue contre le gouvernement de droite.

Tout cela explique sa candidature sur la liste du Front de Gauche. Son objectif ? « Construire la nouvelle Europe, l'Europe de nos rêves, avec un fonctionnement démocratique qui respecte la volonté des peuples, des citoyens éclairés par une éducation de qualité et l'accès à la culture pour tous, la solidarité entre les hommes et les peuples, la défense des services publics, l'affirmation du droit de chacun de vivre dans un environnement préservé. »

Pour elle, avec le Front de Gauche, « nous sommes de l'étoffe dont les rêves sont faits » (Shakespeare).

Michel Raques est technicien chez un grand équipementier Automobile depuis 1969, militant syndical, membre du CESR de Franche Comté de 1992 à 1997, conseiller Municipal d'Audincourt de 1977 à 1989, adjoint au maire de Voujeaucourt depuis 2001, réélu en 2008.

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 20:11
Le modèle social européen fait de la santé un droit fondamental pour tous les citoyens, basé sur la solidarité. Mais qu’en est-il de l'harmonisation des systèmes sociaux vers le haut, de la réelle modernisation des systèmes de santé ?
Les hôpitaux publics malmenés : Les politiques de réductions des capacités hospitalières, de privatisation et de mise en place de tarification commerciale à l’activité se généralisent en Europe. Ainsi en 10 ans, la chirurgie hospitalière publique française est passée de 60 à 35% au profit du privé, et certains ne veulent y maintenir que les 20 % des activités non rentables. Les directives conformes à la Stratégie de Lisbonne visent à permettre la soumission du système aux lois du marché libéral, avec des entreprises de la santé appliquant la législation sociale du pays d’origine (directive Bolkestein) du salarié pour faciliter le dumping social. Ainsi la Générale de Santé qui gère 147 cliniques en France, dépendant de capitaux italiens, tout en pillant la Sécurité Sociale française, pourrait délocaliser délocaliser son siège en Pologne et profiter sur tous les tableaux !
La régression de la santé publique : En matière de promotion de la santé, de prévention et d’éducation à la santé, on aurait pu imaginer que l’expérience des pays scandinaves se serait propagée dans l’ensemble de la Communauté. Il n’en a rien été. En France la médecine du travail régresse, en même temps que les inégalités sociales de santé se creusent. L’action des PMI est remise en cause, la médecine scolaire est sinistrée.
L’accès aux soins est réduite : Augmentation des tickets modérateurs et des forfaits hospitaliers, instauration des franchises médicales, augmentation des cotisations personnelles et des tarifs des mutuelles : tout concourt à une augmentation des charges supportées par le malade qui ont plus que doublé en 5 ans et au renoncement aux soins. Le code européen des mutuelle, qui s’applique maintenant dans notre pays, aboutit à des concentrations de mutuelles, à la fermeture de leurs services médico-sociaux, à la démutualisation et, demain, à leur absorption par les compagnies d’assurance privées.

Roselyne Bachelot déclare imprégner « la politique de santé française d’une couleur européenne », mais sa loi « Hôpital, Patient, Santé, Territoire », vise l’intégration de la santé à la mondialisation libérale. Les luttes en France pour défendre la sécurité sociale, l’hôpital public, les services publics et l’accès de tous à la santé, ne sont pas un phénomène isolé en Europe. Leur convergence et le développement des mobilisations sont indispensables.
Une politique de santé alternative en Europe comme en France, exigerait :
•Al’hôpital, de substituer à la logique marchande la logique de la personne, avec de nouveaux droits pour les malades,
• d' accroître les résultats des indicateurs de santé et d'en élaborer de nouveaux, visant la prévention, la lutte contre la pollution, contre les inégalités de santé,
• Un Droit explicite à la sécurité sociale solidaire doit être reconnu, ce qui implique un développement du financement,
• La création d’un pôle public européen du médicament.
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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 09:52
Je vous ai déjà présenté les neufs premiers candidats de la liste du Front de gauche dans le grand est, conduite par Hélène Franco.
Je ne vous présenterai pas le suivant : c'est un régional, un Aubois, Pierre Mathieu, vice président du conseil régional en charge des infrastructures et des transports, le grand manitou de la convention avec la SNCF pour le TER.
Marie-Pierre Lambert est une militante altermondialiste et des droits de l'Homme. Elle s'est engagée en politique au moment des présidentielles de 2007 dans l'élan citoyen qui tend à redonner un sens politique, au sens étymologique du terme, à l'engagement citoyen.  Pour elle, face aux crises sociales et écologiques, aux dérives sécuritaires, à la casse du principe fondamental d'intérêt commun, à la pensée unique véhiculée par les médias et les professionnels de la politique, il ne peut y avoir de voix que celle du rassemblement de la Gauche de la Gauche.

Paralysé à l'âge de cinq ans, Vincent Assante partage son temps entre l'école ordinaire et les centres de rééducation. Après avoir suivi des études secondaires et supérieures il s'engage dans le mouvement associatif handicapé en 1967, en politique à l'extrême gauche en 1970, et dans le syndicalisme étudiant où il devient en 1971 responsable des étudiants handicapés à l'UNEF.

« Reconnu » un peu plus tard administrativement incapable de travailler, il consacre l'essentiel de son temps à mener de front les activités associatives et politiques, tant il lui semble que « les questions liées au handicap ne transcendent pas les clivages politiques » mais qu'elles « en découlent ». Pour lui les situations de handicap vécues au quotidien par plus de 5 millions de nos concitoyens dépendent directement du contexte environnemental, social et politique en France et en Europe.

Après avoir rompu avec l'extrême gauche, il entre au Parti Socialiste. Nommé au Conseil Économique et Social, il est l'auteur d'un rapport voté à l'unanimité sur « Situations de handicap et Cadre de vie ». Militant à l'aile gauche du PS à partir de 2002, en désaccord avec la synthèse du Congrès de Reims, qui sacralise le Traité de Lisbonne il quitte le PS et rejoint le Parti de Gauche peu après sa fondation.

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 19:15
Si les politiques sociales de l'Union Européenne restent l'affaire de chaque État membre, des pressions considérables sont exercées pour mettre en place des fonds de pensions, fondés sur la capitalisation, c'est-à-dire des placements en actions, à partir des marchés boursiers.
Une crise des ressources
Les pays où dominent les fonds de pensions sont particulièrement touchés, notamment le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Dans ces deux pays le régime basique est faible, les fonds de pensions liés à la bourse ont vu leur rendement s'effondrer. Les retraités voient leur pension fortement réduite. Pour tenter de dégager des ressources nouvelles pour financer les retraites, les compagnies bancaires ou assurancielles qui gèrent les fonds de pensions cherchent à relever le taux de profit des entreprises dans lesquelles elles ont des actions. Les licenciements massifs actuels dans certains secteurs ne sont pas que la conséquence de baisses d'activité mais aussi un moyen d'ajustement pour maintenir ou relever les dividendes.
Chacun peut mesurer la malfaisance des fonds de pensions : baisse du pouvoir d'achat des retraités, aggravation des licenciements, effets négatifs sur la consommation et sur l'emploi. Au Royaume Uni, à l'origine, le régime par capitalisation était à prestations définies : par année de cotisation, les salariés avaient des garanties de ressources pour leur retraite en fonction de la durée de présence dans l'entreprise. Mais les années Thatcher ont modifié profondément la donne en supprimant le système des prestations définies.
Au Pays-Bas, où les fonds sont gérés avec les syndicats de salariés et de retraités, le régime a été profitable pendant un temps. Aujourd'hui la situation pousse à des révisions profondes. La crise démontre la nocivité de cette conception individualiste, capitalistique et aléatoire de la retraite. L'exigence de rendement financier, par les gestionnaires de ces fonds, conduit à l'aggravation des conditions de travail des salariés et agit contre l'emploi.
Consolider hardiment la répartition
L’allongement de la durée de vie est un prétexte pour exiger, dans tous les Pays de l'Union Européenne, la modification des paramètres servant au calcul des retraites afin de réduire les pensions versées. Partout sont mises en place des mesures pour allonger la durée de cotisations requise, désindexer l'augmentation des pensions des salaires pour l’aligner sur l'indice des prix à la consommation, reporter l'âge légal de départ à la retraite à 65 ou 67 ans et des projets évoquent même 70 ans ! Les instances européennes prétendent même que la capitalisation serait plus soutenable que la répartition ! La crise financière a fait éclater au grand jour ce que valent de telles affirmations ! Il faut faire monter des alternatives radicales pour dynamiser et financer les retraites par répartition.
L’enjeu de la défense et de la promotion des retraites par répartition en Europe est fondamental, en lien avec les luttes des salariés et des retraités dans l’UE. Un moratoire est nécessaire sur tous les processus de déréglementation et de casse des emplois en cours. Les défis démographiques, économiques, sociaux et financiers doivent être affrontés.
Une réforme radicale visant à accroître les financements est incontournable.
En France les économistes du PCF ont proposé une réforme de la cotisation patronale, son taux serait modulé en fonction du rapport entre les salaires versés et la valeur ajoutée globale (produits financiers inclus) de chaque entreprise, ce qui inciterait à l’essor de l’emploi, des qualifications avec la formation, des salaires, contre les placements financiers et le chômage. Et, de plus il faut une mise à contribution des produits financiers des sociétés et des banques.
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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 14:05

Comme vous avez pu le voir dans mes précédents articles, la liste du Front de Gauche dans le grand est, conduite par Hélène Franco est riche de sa diversité.
Pour voir des photos du passage d'Hélène Franco dans les Ardennes, allez donc voir le blog de Jean Charles en cliquant ici. Hier, je suis passée rapidement saluer les syndicalistes lors de leur distribution de tracts à midi, mais je n'ai guère pu rester : j'avais rendez vous avec le directeur Régional de Pôle Emploi et je ne voulais pas annuler ce rendez-vous ; nous sommes en train de discuter des modalités de coopération entre le Conseil Régional et Pôle Emploi (il y avait une convention entre le Conseil Régional et les ASSEDIC) et des effets d'annonce comme ceux de N. Sarkozy sur le chômage des jeunes compliquent les négociations ; il va falloir être particulièrement astucieux pour que le résultat des promesses gouvernementales et des ordres ministériels (à la solde du MEDEF) à Pôle Emploi ne soit pas que l'accès des jeunes demandeurs d'emploi à la formation  soit encore plus compliqué que maintenant !
J'en reviens à la liste menée par Hélène Franco ! J'ai eu l'occasion de rencontrer Marc Barthel lundi soir : je suis aller parler de la loi Bachelot à un meeting du Front de Gauche dans la banlieue de Longwy. (J'y ai aussi rencontré Brigitte Blang et Roger Tirlicien dont je vous ai parlé précédemment). Marc Barthel est un syndicaliste de la sidérurgie, représentant syndical national (CGT) du groupe Arcelor Mittal, qui a participé à la mise la place du CESE (comité économique social européen). C'est un adhérent du PCF mais il nous a expliqué qu'il avait choisi de centrer son énergie militante sur son activité militante.
Ensuite, on trouve Monique Choquel : c'est une militante communiste, enseignante dans la Nièvre. Elle est aussi  membre d'une organisation pacifiste et a été pendant de nombreuses années militante dans une association d'aide aux plus démunis. Son activité militante, associative, syndicale et politique font de Monique CHOQUEL une personne reconnue, dans le département de la Nièvre, pour son dévouement, la profondeur de ses convictions et sa disponibilité dans les luttes. Luttes syndicales, évidemment. Mais aussi luttes pour la Paix et le désarmement, pour le maintien des services publics, pour l'amélioration des conditions de vie du plus grand nombre, pour la justice et le respect des droits humains.

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 13:35
L’exigence d’un salaire minimum européen progresse fortement.
De nombreux Etats demeurent dépourvus de minimum légal : Allemagne, Autriche, Chypre, Finlande, Italie, mais aussi Danemark et Suède, dont ultra et sociaux-libéraux vantent le modèle de « fléxicurité ».
D’énormes disparités existent entre les Etats, membres de l’Union européenne, dotés d’un minimum légal : de 1570 euros au Luxembourg à 92 euros en Bulgarie, soit un écart de 1 à 17.
Toutes les forces de gauches sont interpellées en Europe, comme en atteste le fait que le PSD, en Allemagne, se soit récemment rallié à un salaire minimum. Le PSE, dans son manifeste, propose « un accord européen sur les salaires prévoyant l’établissement d’un salaire minimum décent pour tous les états membres ». L’intention est louable, mais elle ne comporte aucune indication chiffrée. Et pour cause, elle ne s’accompagne d’aucune mise en cause des dogmes anti-sociaux de la BCE, de l’exigence de « concurrence libre et non faussée » sur tous les marchés, dont celui du travail, et des pratiques d’exonération des cotisations sociales patronales poussant à la baisse du coût salarial de l’emploi. Elle laisse donc entrevoir la visée d’un très bas niveau de minimum légal européen.
Dans la plate-forme pour l’élection européenne du 7 juin, au contraire, le Parti de la gauche européenne (PGE), qui rassemble des partis communistes comme le PCF et d’autres formations se réclamant de la transformation sociale, se prononce pour la mise en place d’un « salaire minimum européen égal à au moins 60% du salaire moyen national ». Cela équivaudrait, pour la France, à 1600 euros bruts, au lieu de 1350 euros actuellement.
On ne peut prétendre, comme le N. P. A. en France, vouloir changer la répartition des richesses, sans chercher, à changer leur production en s’attaquant notamment à d’autres coûts que les « coûts salariaux » tout particulièrement les coûts financiers.
Il faut impérativement traiter la question de leur financement (autres critères du crédit et des aides publiques) et sans la conquête de pouvoirs d’intervention des salariés sur les gestions, depuis les entreprises et les services publics jusqu'au niveau des Comités d’entreprises européens, bien au-delà de simples droits d'information et de consultation. Une augmentation générale des salaires serait fondée sur la garantie et le relèvement du salaire minimum, avec des Conférences annuelles sur les salaires et le pouvoir d’achat aux plans régional, national et européen.
Estimation du coût de l'augmentation du SMIC à 1600 euros, et des plus bas salaires : de 60 à 80 milliards d'euros
Prélèvements financiers sur les entreprises en 2007 (dividendes et intérêts) : 314,7 milliards d'euros.
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 18:17
Avec le Front de gauche, contre l'Europe libérale, une véritable Europe sociale !
Il faut d’autres objectifs qu’un «marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée», et qu’une seule compétitivité reposant sur la flexibilité à la baisse du coût du travail et des «charges» sociales fondée sur la déflation salariale et la domination du workfare anglo-saxon.
On ne peut continuer à séparer, d’un côté les lois économiques présentées comme inéluctables notamment celles de la concurrence effrenée, et d’un autre côté, le social considéré comme un résidu. Il faut une grande ambition pour l’Europe ; il s’agirait non pas de régresser par rapport à l’ancien modèle social européen, mais de progresser. Ainsi nous proposons un système européen de sécurité d’emploi ou de formation
Une charte des droits fondamentaux de l’Union devrait constituer une impulsion pour une harmonisation et un développement par le haut des droits sociaux et non une régression par rapport aux législations les plus avancées. Cela concernerait :
- une durée légale du travail afin de ne pas tendre à appliquer partout la durée moyenne du travail de 48 heures dans beaucoup de pays.
- le développement des services publics de l’emploi (formation, reclassement) et non pas un droit restrictif à l’accès à un service de placement. Le droit formel à obtenir un emploi, choisi, correctement rémunéré.
- la fixation d’un salaire minimum afin d’empêcher la concurrence destructrice et la fuite en avant dans la baisse des coûts salariaux. Un salaire minimum européen.
- une autre conception de l’efficacité s’appuyant sur le développement de la formation, de la qualification, de l’implication des salariés à partir du développement des ressources humaines, indispensables à la promotion de la recherche et des nouvelles technologies : la recherche de l'efficacité sociale, environnementale, humaine et non financière !
- une véritable égalité hommes-femmes, en matière de formation initiale (abolition de la division sexuelle des filières scolaires et universitaires), continue, d’accès à l’emploi, de développement des salaires et de la promotion des femmes, pour une réelle conciliation vie professionnelle – vie familiale impliquant aussi les hommes.
- une nouvelle politique familiale en Europe
- un droit effectif à la sécurité sociale. Une protection sociale développée et rénovée, une harmonisation vers le haut et non une régression. Il faut créer des compétences nouvelles pour un essor des droits sociaux partout dans l’Union Européenne, et non simplement renvoyer aux législations et pratiques nationales ou au droit de l’Union. Le droit à la sécurité sociale c’est aussi un droit d’obtenir des moyens convenables d’existence si on est dans l’incapacité de travailler, un droit à un revenu minimum. Le droit effectif à la retraite doit être reconnu avec des conditions dignes de remplacement du salaire par la retraite. Pour la santé il faut sortir du seul droit d’accéder à la prévention et aux soins médicaux mais, au contraire, garantir effectivement un niveau élevé de la santé, travailler ensemble à des convergences de progrès des systèmes de santé, sortir des réformes régressives pour des réformes permettant de développer l’efficacité sociale des systèmes de santé. Il faut refuser les dispositions du traité de Lisbonne qui organisent la destruction des services publics, notamment les services publics de santé ou les hôpitaux publics. L’impulsion pour un niveau élevé de la santé partout en Europe imposerait d’aller au-delà des législations et pratiques nationales, très en retard dans beaucoup de pays.
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 08:33
Je continue ma présentation des candidats de la liste du grand Est du Front de Gauche menée par Hélène Franco (Au fait, elle sera dans les Ardennes mardi matin). Après Roger Tirlicien, venu dans notre département mercredi dernier, se trouve Karine Jarry. Je ne vous la présente pas : c'est une régionale de l'étape, présidente du groupe communiste au conseil régional de Champagne Ardenne.
Le sixième de la liste est Jean-Charles Vescovo, militant de combat, socialiste Républicain - engagé à la Gauche Socialiste puis à PRS - au sein du PS, et maintenant au Parti de Gauche. Il a toujours lié le combat social, à l'UNEF-ID puis à la CGT et à l'UFAL, au combat laïc. Ses convictions internationalistes l'ont amené à étudier et à se rendre à de nombreuses reprises en Amérique du Sud. Et, sa proximité et sa connaissance de l'Allemagne en font un interlocuteur privilégié de Die Linke, le parti de gauche allemand.

Pour lui, la capacité de réinvention de la gauche grâce à l'engagement en conscience du peuple est un formidable espoir pour la gauche française et européenne qui souhaite rompre avec le capitalisme..

Il cite Jean Jaurès : « Le socialisme plonge si profondément ses racines dans le terreau républicain que, lorsqu'il évoque l'avenir, c'est vers la République sociale qu'il se tourne. »

Brigitte Blang est aussi au Parti de Gauche. Elle est syndiquée au SGEN-CFDT. L'engagement de sa vie militante trouve ses racines dans un passé familial ouvrier concerné par la « chose publique ». La défense de la laïcité républicaine constitue le moteur de son action, tant dans sa vie professionnelle d'enseignante en terre concordataire, autant dire en terre de mission, que dans son engagement politique. Elle a toujours promu l'Éducation populaire comme moyen d'émancipation des individus dans un cadre égalitaire, l'Égalité comme seule garantie du respect dû à chaque citoyen, qu'il soit femme ou homme. Elle plaide pour l'union des Gauches afin de mener une résistance acharnée aux droites décomplexées, arrogantes et soumises au capitalisme débridé : « Seule une Gauche d'idées et de combats, une Gauche unie, citoyenne et populaire, saura convaincre par son action et imposer son idéal républicain de solidarité, de fraternité, de laïcité et d'éducation populaire. Seule une Europe solidaire saura affronter la crise, qu'on nous présente comme inéluctable et dont nous savons qu'elle n'est que le fruit des profits sauvages de quelques-uns au service d'une minorité de nantis.

Seule une Europe unie saura imposer des choix de production responsables et respectueux d'un environnement mis à mal par un productivisme échevelé.

Seule une Europe laïque et déterminée saura résister à l'abandon de ses valeurs essentielles en s'appuyant sur l'héritage des Lumières, en avançant vers un idéal d'épanouissement, de refus des communautarismes, d'instruction et d'égalité. »

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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 18:55
C'est tout d'abord la sécurisation de l'emploi et de la formation en Europe !
Les dirigeants européens ont cherché à récupérer l'idée de sécurisation des parcours professionnels en promettant un retour au « plein emploi » avec la « fléxicurité ». Mais, loin de signifier la disparition du chômage, cela ne vise qu’un abaissement de son taux officiel à 5-6%, objectif fortement compromis par la montée de la crise systémique. Pour les adeptes du « Traité de Lisbonne », la « fléxicurité » doit concilier besoins prédominants de flexibilité des entreprises, et certaines aides pour les salariés. La prétendue « modernisation du marché du travail » sur ces bases a déresponsabilisé socialement les entreprises (facilitation des licenciements, obligation d’accepter des emplois mal payés, exonérations de cotisations sociales…). Cela les a encouragées à ajuster violemment contre l’emploi dés que la récession est survenue.
Loin de rendre l’Union européenne plus créatrice d’activités, d’emplois correctement rémunérés avec un grand essor de la formation, la « fléxicurité » a beaucoup accru les facteurs de chômage, tout en maintenant les pénuries de qualifications. Aujourd’hui, les gouvernements européens encouragent le chômage partiel, multiplient les « contrats aidés » et s’en remettent à une future reprise pour la « fléxicurité » et le dit « plein-emploi ». Mais leurs politiques font durer la récession.
Avec les luttes grandit, au contraire, l’idée que les emplois doivent être maintenus, modernisés, développés et que le temps non travaillé doit être utilisé pour la formation bien rémunérée, tandis que gronde la révolte contre les financements publics des banques sans résultats sur l’emploi.
Des mesures radicales d’urgence sont nécessaires : il est justifié de demander l’interdiction des licenciements en cas de paiement de dividendes, car ceux-ci doivent être mis à contribution avant tout. Mais, au-delà, dés lors qu’une entreprise envisage de supprimer des emplois, les comités d’entreprise, les délégués du personnel devraient pouvoir s’y opposer en pratique, les faire suspendre pour faire valoir des contre-propositions. On réduirait d’autres coûts que les coûts salariaux (les coûts en capital : intérêts, dividendes, gâchis d’équipement…), on développerait de nouvelles productions, on bénéficierait, pour cela, d’un nouveau crédit bancaire. Les employeurs seraient obligés d’examiner ces projets et, s’ils les rejettent, un arbitrage et l’intervention d’une juridiction pourraient statuer.
On exigerait des Etats qu’ils suspendent toute aide publique aux groupes qui veulent supprimer des emplois et leur imposent le remboursement des aides déjà versées. On réclamerait que cessent les exonérations de cotisations sociales patronales poussant à la baisse des coûts salariaux contre la demande de consommation et l’emploi.
Un nouveau crédit des banques s’appuierait sur la BCE pour se « re-financer » avec des taux d’intérêt d’autant plus abaissés, jusqu’à zéro et même négatifs, pour les crédits aux investissements réels, que ceux-ci programmeraient plus d’emplois et de formations.
Il faut une perspective ambitieuse pour la France et pour l’ Union Européenne : la construction, à partir des mesures d’urgence, d’un système commun de sécurité d’emploi ou de formation pour chacun-e, éradiquant progressivement le chômage. Pleinement réalisé, ce système permettrait à chacun-e une mobilité d’activités choisies entre emploi stable et correctement rémunéré et formation en vue d’un meilleur emploi, avec une continuité et une sécurité de revenus et de droits. Trois grands chantiers peuvent être engagés pour progresser vers lui :
1 - Le contrat à durée indéterminée (CDI) comme norme d’emploi et obligeant à une conversion graduelle de tous les contrats précaires. Le CDI, s’agissant des jeunes, comporterait un volet formation-insertion bien rémunéré et un volet emploi avec un travail payé au même taux de salaire horaire que les autres salariés de même poste. On viserait une harmonisation de droits étendus par le haut, l’interdiction du dumping et des discriminations, notamment hommes-femmes.
2 - Des institutions communes de sécurisation et de promotion de l’emploi et de la formation :
- Des services publics et sociaux de l’emploi et de la formation : Chaque résident, à partir de l’âge de fin de l’obligation scolaire, serait affilié, dans son pays de résidence, à un service public de l’emploi et de la formation ouvert à une participation syndicale et à celle des associations de chômeurs. Il y disposerait de droits nouveaux : revenus minima et formation continue minimum progressivement relevés, bilans et aides. Une amélioration radicale de l’indemnisation du chômage et des minima sociaux serait engagée, tandis que serait reconnu le « droit de refus pour motif légitime » pour les emplois ou les formations proposés par le service public, avec l’accès à des formations choisies de qualité correctement rémunérées. Une lutte intense contre la précarité serait organisée dans chaque pays et, en concertation, à l’échelle de l’Union, avec une modulation des taux de cotisations patronales en fonction des politiques d’emplois des entreprises pour accroître la ontribution de celles qui abusent du recours aux emplois précaires.
- Des conférences régionales, nationales et européennes : Convoquées annuellement, elles réuniraient syndicats, associations, élus, représentants des entreprises, des institutions financières, des services publics. Elles pourraient élaborer des objectifs annuels chiffrés contraignants après inventaire des besoins et disposerait, pour les réaliser, d’un pouvoir de saisir du pôle financier public de leur pays et du Fonds social européen. Elles disposeraient des moyens d’information et d’étude du comité de l’emploi et de la commission européenne.
3 - De nouveaux droits et pouvoirs des travailleurs dans les entreprises et les services : Pour en finir avec l’arbitraire patronal et l’irresponsabilité sociale des entreprises, il faut construire, dans chaque territoire, une maîtrise populaire, personnelle et collective, des évolutions de l’emploi et des qualifications.
- Une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences très démocratisée : Elle serait étendue à toutes les entreprises, chaque établissement et jusqu’aux réseaux des groupes, aux prospectives et engagements en matière d’emploi et de formation dans les bassins, les régions, comme à l’échelle de chaque pays et de l’ensemble de l’Union.
- La sécurisation des parcours professionnels : Il s’agirait d’aller vers une définition commune des licenciements pour motif économique limitée à quatre situations : Difficultés économiques insurmontables par tout autre moyen que les suppressions d’emploi ; mutations technologiques ; cessation d’activité ; réorganisation. Pour les comités d’entreprises, un véritable pouvoir de veto suspensif et de contre-propositions visant, notamment, la baisse des coûts autres que salariaux. Les conflits d’options seraient arbitrés par des instances créées à cet effet. Serait aussi instituée une sécurité de reclassement choisi en cas de suppression d’emploi. Elle permettrait à chaque salarié concerné de bénéficier des dispositions actuelles du congé de reclassement sur une durée rallongée et avec une rémunération améliorée. De même serait étendu le re-développement des bassins touchés par les licenciements. Enfin, il s’agirait d’établir une responsabilité sociale et territoriale des entreprises et de leurs groupements nouveaux, des bassins d’emploi aux plans nationaux et européen : harmonisation par le haut et modulation des prélèvements obligatoires sur les entreprises incitative à l’emploi et à l’essor des qualifications ; contrôle des fonds publics attribués ; coopérations pour mobilité d’ emploi et de formation, coopérations entre et avec les PME ; mesures radicales contre les délocalisations sans compensations.
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