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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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Qui suis-je ?

Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 17:21
"Et si vous doutez du résultat de dimanche dernier, demandez à N. Sarkozy d’organiser un référendum comme la Constitution le permet."
C'est ce qu'a déclaré Jean Claude Danglot, sénateur communiste, jeudi dernier, lors de la séance des questions au gouvernement. Vous pouvez lire l'intégralité de son intervention en cliquant ici et même la voir en cliquant ici.
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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 15:12
La CGT appelle en effet à une journée d’action nationale à Paris le 22 octobre pour l’avenir des emplois et le maintien d’une industrie forte et diversifiée dans l’Hexagone.
« Pas de développement économique sans une industrie forte » affirmait Sarkozy il y a un an.
Derrière ces gesticulations, la réalité est toute autre ; l'industrie est malade des choix de la droite et du patronat : financiarisation de l'économie, bas salaires, réduction de l'emploi, manque d'investissements, gâchis de milliards de fonds publics et de crédit accordés sans engagements. Et ça continue avec la suppression du seul impôt sur le capital des entreprises, la taxe professionnelle!
L'industrie avec les services est pourtant un moteur essentiel du développement économique et social : c'est 38% du PIB, 60% des investissements, 90% de la recherche, 78% des exportations. Elle a de formidables atouts humains et matériels: la qualification de millions de salariés; des infrastructures de qualité, des services publics performants. Ce sont ces atouts qu'il faut valoriser et développer.
Les communistes soutiennent naturellement cette manifestation du 22 octobre et appellent à y participer : pour eux il s'agit de de défendre le potentiel industriel existant, chaque site menacé de fermeture, chaque emploi menacé de délocalisation, d'exiger une embauche pour un départ tout en préparant les activités et les emplois industriels de demain stables plus qualifiés.
L'heure est au rassemblement pour construire un projet de développement industriel national et européen répondant aux besoins humains en France et dans le monde, soucieux de la préservation de notre planète.
Un tel projet implique de s'émanciper de la logique de rentabilité des marchés financiers et du grand patronat, de responsabiliser les groupes et les banques en matière d'emploi, de formation, de recherche.
C'est le système qu'il s'agit de transformer radicalement.
Il faut avancer vers une sécurisation de l'emploi et de la formation avec dès maintenant, des moratoires sur les suppressions d'emplois, l'interdiction des licenciements pour les entreprises qui distribuent des dividendes, l'augmentation des salaires avec un SMIC à 1600 euros et un Smic européen, le développement des services publics. Pour cela, l'utilisation de l'argent et les pouvoirs permettant d'orienter cette utilisation sont les questions décisives.
C'est pourquoi le PCF met particulièrement en avant 3 propositions défendues par ses parlementaires le 28 mai à l'Assemblée Nationale :

1) La création de Fonds publics régionaux pour l'emploi et la formation Ce seraient, sans attendre la mise en place d'un pôle public bancaire, de premiers outils d'intervention populaire pour un nouveau type de crédit. Destinés en premier lieu aux PME, ouverts aux propositions des salariés, ils aideraient au financement de projets créant ou sauvegardant des emplois, développant des formations: ils prendraient à leur charge tout ou partie des intérêts payés aux banques par les entreprises sur les crédits finançant leurs investissements. Plus seraient programmés d’emplois et de formations, plus les intérêts à payer aux banques seraient diminués. Le crédit serait mis au service de l'emploi et du développement économique.
2) La constitution d'un pôle public bancaire : sa mission serait d'impulser un nouveau type de crédit, sélectif, permettant avec des taux abaissés de favoriser les investissements pour l'emploi et la formation.
3) L'attribution aux représentants des salariés et des populations de nouveaux pouvoirs afin qu'ils aient les moyens effectifs d'intervenir sur les choix de gestion des entreprises et des groupes, et sur l'utilisation de l'argent.
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 22:14
Face à la fuite en avant de N. Sarkozy aux ordres du capitalisme ultralibéral, c'est une vraie rupture qui est nécessaire, avec la construction d'une société solidaire, écologique, démocratique, émancipatrice.
Cette fin du mois d'Aout est le théâtre d'un spectacle affligeant de politique politicarde du plus mauvais goût où les ambitions personnelles se superposent aux logiques de partis tournés sur eux mêmes, aux débats sans fin sur la stratégie à adopter, face à l'UMP, pour avoir le maximum d'élus aux futures élections régionales, pour se positionner en vue de 2012. Le mot de rassemblement est dans toutes les bouches.
Et sur quel programme ?
Des élus pour quoi faire ? Pour être élus et se faire mousser ou pour être efficaces et servir leurs concitoyens ?
Battre Sarkozy en 2012 ne servira à rien, si la même politique de soutien aux profiteurs du système capitaliste est poursuivie !
Battre l'UMP aux régionales non plus, si c'est pour accompagner la politique gouvernementale.
Se revendiquer écologiste n'a aucune utilité, si c'est uniquement pour faire de la comm., sans prendre les mesures permettant de mettre fin à la casse de notre planète par les profiteurs du CAC40.
Affirmer sa pureté révolutionnaire en attendant le grand soir ne change pas la vie des gens et contribue à développer la débrouille individuelle, à l'opposé des solidarités nécessaires à la lutte de classe.
Vite, débattons de la société que nous voulons !
Vite, élaborons des programmes pour les régions !
Evidemment, il faut rassembler largement, sans à priori d'appareil de partis, mais sans remettre en cause leur existence - et en tout cas, je revendique l'intérêt de la poursuite du Parti Communiste, dans sa fonction d'intellectuel collectif, indispensable pour avancer dans la réflexion théorique qui nous permettra de construire la société de demain, indispensable pour démonter les mécanismes de l'oppression capitaliste dans ses transformations du XXIème siècle - et le principe du Front de Gauche aux élections européennes est bon, à élargir maintenant.
Mais on ne peut élargir à la droite anti-UMP (cette expression me paraît la meilleure définition du MODEM) sous peine de faire un rassemblement qui ne servira qu'à donner le change quelques jours ou mois ... et surtout de nouvelles armes aux capitalistes pour aggraver l'exploitation des peuples par la suite.
Et on ne peut rassembler que sur un programme d'utilité sociale, pas sur un cartel de politiciens révant d'être élus !
Allez donc lire la déclaration d'Olivier Dartigolles, porte parole du PCF, en cliquant ici.
J'aurais bien évidemment dans les semaines à venir l'occasion de vous expliquer comment je vois un programme pour les élections régionales, mais je voudrais d'emblée vous dire à quel point je pense qu'un des éléments importants - au delà de l'aménagement des régions et des services à ses habitants, au coeur évidemment des politiques régionales - doit être de donner au maximum la parole aux habitants, de réhabiliter l'intervention citoyenne dans tous les domaines y compris dans les choix économiques : il nous faut dès maintenant commencer à construire le remplacement de la loi du marché aveugle par une gestion démocratique et cela veut dire que les citoyens, les salariés, doivent prendre l'habitude d'intervenir, plutôt que de subir !
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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 17:12
La Fête de l’Humanité, les 11, 12 et 13 septembre sera le premier grand rendez-vous marquant de la rentrée de septembre.

Dans un contexte de crise, face à un pouvoir de droite sourd aux aspirations populaires et qui organise méthodiquement la destruction des droits sociaux et des libertés, la Fête de l’Humanité sera utile pour hausser le ton, se rassembler et défricher les voies unitaires d’un projet progressiste.
Alors venez débattre et participer à la fête avec Julien Clerc, Manu Chao, Maxime Le Forestier ....

Un bus est organisé au départ des Ardennes le samedi 12 poiur 35 € ar personne, entrée comprise. Renseignements et inscriptions au 03 24 56 40 43
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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 23:13
Du champ à l'assiette : c'est l'intitulé d'une table ronde organisée par les jeunes agriculteurs de la Marne à la foire de Chalons. Ils m'ont fait l'honneur de m'inviter. Malheureusement, je n'irai pas : je travaille ce jour là.
Que je ne me plaigne pas : c'est un choix que j'ai fait : beaucoup travailler en août pour avoir du temps en septembre et octobre pour me livrer à mes activités non professionnelles.
Mais je le regrette vraiment, car quel sujet d'actualité !
C'est d'ailleurs le sujet de la une de L'Humanité aujourd'hui et de son dossier, à lire en cliquant ici (les autres articles sur le même sujet peuvent être trouvés en allant dans la colonne "dans la même rubrique")
Paysans, consommateurs, tous perdants. Ce titre de l'article de l'Humanité, c'est vraiment cela ... et les gagnants, comme toujours, les actionnaires, en l'occurence ceux de la grande distribution !
Et si vous voulez en savoir un peu plus sur le sujet, allez voir sur le blog de Patrick Le Hyaric, député européen, en cliquant ici. Vious y trouverez toutes les explications sur la politique funeste et cynique de l'Europe, qui se permet de demander des remboursements d'aides ... du siècle dernier !

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 19:18
Taxe carbone, privatisation de la poste, travail dominical ...
Réforme des collectivités ...
Expulsion d'enfants, comme Zandale, une petite fille qui était scolarisée à l'école Jean Jaurès à Charleville, renvoyée en Albanie avec son père qui y est menacé, tandis que sa mère est hospitalisée à Metz ...
Chaque jour qui passe donne des raisons de se courroucer, de s'indigner contre l'inhumanité de notre société, contre les méfaits de l'ultralibéralisme.
Apaiser mon ire sur ce blog est mon habitude, en essayant de donner quelques explications, car la main mise des fans de l'ultralibéralisme sur les médias rend plus que jamais indispensable de faire connaître par tous les moyens qu'une autre société d'émancipation humaine est possible, que c'est tout de suite que nous pouvons commencer à la construire.
Mais depuis quelques semaines, j'ai abandonné cette pratique.
Bien sur, je suis partie en randonnée et c'est avec un plaisir certain que j'affiche ici une des photos d'edelweiss que j'ai eu la chance de voir : c'était la première fois. C'était en Vanoise. Et j'ai aussi ramené toute une panoplie d'autres photos, histoire d'égayer un peu ce blog de fleurs, mais aussi de marmottes et autres animaux alpins, au fil des jours à venir.
Mais mon silence a été beaucoup plus long que la randonnée !
Des journées très occupées à l'hôpital : là aussi, bien des raisons de courroux ! Un bien mauvais message imprègne les consciences : il faut améliorer la rentabilité, perfectionner la qualité, mais une qualité fictive, celle des yeux des bureaucrates parisiens, au détriment d'une véritable qualité des soins. Il faudra d'ailleurs que je vous fasse un billet complet sur ce sujet.
Et aussi l'envie de prendre du recul, face à la fébrilité sarkozienne, sans parler du grand nettoyage de printemps de mon logement, l'occasion de retrouver quelques dossiers oubliés ...
L'ordinateur, le téléphone loin des yeux ...
Avec sans doute des excuses à faire pour des messages téléphoniques perdus avant d'être écoutés !

Prendre du recul face à la fébrilité du pouvoir ...
Car l'indignation n'est pas suffisante ... Elle n'est pas mobilisatrice si elle ne s'accompagne pas de perspectives souriantes.
Plus que jamais, la lutte de classes est à l'ordre du jour, pas une lutte de classes en image d'Epinal, pas une lutte violente, mais le combat d'idée pour sortir notre planète de l'ornière où l'ont mis les maniaques du profit maximum, le combat d'idée pour démontrer que la concurrence n'est pas facteur de progrès : c'est la solidarité, les coopérations qui permettront aux hommes de s'épanouir, à tous, pas seulement à la poignée de maîtres du monde !
La crise témoigne bien de la faillite du capitalisme : certes l'économie va sans doute se relever un peu, mais les contradictions de notre société sont, elles, durables : c'est le communisme qui est à l'ordre du jour, car cet animal social qu'est l'homme ne peut s'émanciper que grace à tous ses semblables !
C'est l'immense majorité de la population qui a intérêt au changement : certains se laissent abuser par l'activisme du gouvernement, qui utilise au maximum le brouillage de pistes pour masquer sa véritable allégeance : celle aux grands capitalistes ; d'autres n'osent pas franchir le pas du dépassement nécessaire du capitalisme. Mais nombreux sont ceux qui cherchent dans tous les sens la clef d'une société plus humaine. Il y a là une véritable richesse, des fleurs en tous sens à organiser en bouquet. Le désordre apparent fait croire que la gauche serait morte, mais tous les rouages sont là : il ne manque que l'huile, l'huile pour faire tourner ensemble des partisans de la décroissance, qui ne remettent pas en cause le progrès technique quand cela leur est nécessaire, et je pense par exemple aux soins médicaux, et des tenants de la réindustrialisation de notre pays, affolés par les gâchis environnementaux engendrés par la recherche de profits, l'huile pour laver certains grains de sable, comme celui du débat sur la laïcité, focalisé sur les signes extérieurs d'intégrisme religieux, quand la montée des inégalités, des discriminations, amène le peuple à rechercher l'opium de la religion...
Ce n'est pas d'huile faisant prendre une molle mayonnaise dont nous avons besoin : un consensus autour du plus petit dénominateur commun, du changement le plus petit possible, laisserait les mains libres à l'appétit des fans du CAC40 !
Mais d'huile de coude, du courage de prendre à bras le corps les débats de la gauche pour un programme offensif où la limitation des privilèges de l'argent redonne l'envie de s'émanciper à tous ceux qui n'en voient plus la possibilité : une nouvelle irruption majoritaire des couches populaires dans le débat démocratique ferait avencer bien des discussions aujourd'hui stériles !
Assez disserter pour ce soir : à défaut d'avoir alimenter ce blog en informations pendant plus d'un mois, je vous invite à mieux appréhender la problématique de la taxe carbone sur le blog de Patrick Le Hyaric, nouveau député européen, en cliquant ici et j'aurais l'occasion de revenir sur les autres sujets qui ont fait l'actualité de cet été dans les jours à venir !

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 09:33
Sarkozy à Versailles : comme un goût d’ancien régime, tel est le titre du communiqué des députés communistes qui poursuit :
Nicolas Sarkozy n’aura décidément rien négligé pour délivrer demain son message devant le Congrès. Aucune contestation possible : aucune voix différente ne pourra s’exprimer en sa présence, aucun vote ne sanctionnera sa politique antisociale. Même le calendrier est de la partie. Le 22 juin 1789, à Versailles déjà, faute de pouvoir réunir les députés des trois ordres, Louis XVI avait dû se contenter de convoquer le Conseil du Roi pour tenter de résister au Tiers Etat qui venait de se proclamer Assemblée nationale.
Deux cent vingt ans après, grâce à une modification constitutionnelle sur mesure, Nicolas Sarkozy prétend ouvrir une seconde phase de son mandat par une cérémonie qui a comme un goût d’ancien régime. Il n’aura pas l’assentiment des parlementaires communistes, républicains, du parti de gauche qui ont décidé de décliner cette convocation.
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13 juin 2009 6 13 /06 /juin /2009 13:15
Michel Vauzelle, Président de la région PACA, député socialiste, a mis en ligne une pétition pour inscrire les services publics dans la constitution.
On regrettera sans doute l'incohérence socialiste qui n'a pas défendu la casse des services publics dans la campagne des élections européennes et refuse de voir qu'il faut rejeter les principes du traité de Lisbonne pour pouvoir promouvoir de véritables services publics. Et d'ailleurs, les électeurs ont sanctionné ces incohérences, présentes dans bien d'autres domaines !
Mais la question n'est pas de développer les querelles partisanes, elle est de rassembler sur toutes les sujets à partir du moment où l'idée permet de progresser et pourrait permettre d'améliorer la situation de nos concitoyens.
Et cette pétition est intéressante : alors signons là. vous la trouverez en cliquant ici.
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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 23:46
1 Donner un carton rouge à N. Sarkozy
- Sanctionner nettement la politique de casse économique et sociale de Sarkozy
- Abandonner le traité de Lisbonne, voulu par N. Sarkozy et voté par le PSE et proposer un autre traité
2 De vraies solutions à la crise
- Interdire les licenciements dans les entreprises qui font du profit
- Un SMIC européen égal à 60% du salaire médian (1600€ en France)
- Revenir sur les libéralisations des services européens et construire un cadre européen pour les développer
3 Choisir des élus utiles pour changer d'Europe
- Obtenir des droits nouveaux pour les salariés dans l'entreprise et une sécurité sociale de l'emploi et de la formation
- Sortir du productivisme et des modes de pollution polluants pour faire face à l'urgence écologique
- La clause de l'Européenne la plus favorisée pour que les droits pour que les droits gagnés par les femmes dans un pays européen soit étendu à tous les autres
4 Faire avancer l'unité à gauche
- Dans la rue comme dans les urnes, unis nous sommes plus forts
- Le Front de gauche, c'est la seule proposition unitaire dans cette élection
Dans la circonscription du grand est, la liste du Front de Gauche est menée par Hélène Franco : depuis quelques jours, je vous ai présenté sur ce blog l'ensemble des candidats de la liste.
Je vous ai aussi présenté un ensemble de propositions, car il ne suffit pas de critiquer la situation actuelle : il faut se donner les moyens de la changer
Même si ces articles ont été plus longs qu'à mon habitude, ils ne représentent qu'une part du plan cohérent de propositions fait par les économistes du PCF ; vous pouvez retrouver l'ensemble sur le site de la revue Economie et Politique
en cliquant ici.
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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 23:24

Un pacte européen d’ expansion des dépenses publiques d’efficacité sociale

Un vrai plan de combat contre la crise exige une politique sélective du crédit en faveur de l'emploi, de la formation, de la recherche, et un nouveau financement des services publics. Un défi que les plans, dits de relance, avancés aujourd'hui en France ou dans d'autres pays de l'UE s'avèrent incapables de relever. En grande partie parce qu'ils restent soumis aux logiques du Pacte de stabilité, voire qu'ils s'en revendiquent.

Le Pacte dit de stabilité actuel est facteur d'aggravation de la récession qui touche déjà l'Europe bien plus fortement que les autres parties de la planète, car il induit des politiques restrictives. Pour une raison simple, il a été pensé comme un accessoire de la politique de la BCE lui permettant d'encadrer les politiques européennes pour l'euro fort et le capital financier, au nom de la lutte contre tout dérapage des prix. Entendez : pour garantir que la progression des rentes des marchés financiers ne soit jamais entamée par des augmentations des salaires ou des dépenses publiques et sociales.
Aujourd'hui, quand ils transgressent les règles du pacte de stabilité, pour cause d'écroulement de leurs recettes fiscales ou parce qu'ils doivent s'endetter pour financer de coûteux plans de sauvetage des banques, les dirigeants de l'UE continuent de clamer, que l'esprit du pacte est toujours là. Ainsi le gouvernement français s'engage à revenir coûte que coûte à l'équilibre des finances publiques en 2014. Et, dans, l'immédiat, il maintient la suppression d'un emploi de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Les gouvernements européens entendent en fait maintenir la pression contre les salaires et les dépenses sociales pour sauver les marchés financiers. Terrible impasse, car le cap maintenu sur la rigueur salariale et sociale ne va pas manquer, in fine, d'accentuer la crise ou de la relancer après des rémissions provisoires.

Pour en sortir, il faut mettre d'urgence une tout autre sorte de pacte européen à l'ordre du jour. Cela suppose l'abandon définitif du " Pacte de stabilité " au profit d'un Pacte pour une croissance efficace socialement.

Cela concernerait un engagement concerté des États européens dans un vaste effort de relance des dépenses publiques et sociales, obéissant à des critères favorisant l'emploi stable et correctement rémunéré, la recherche, la formation, l'éducation, la santé, la culture, à une protection effective coordonnée de l'environnement.
Les investissements et emplois publics ainsi ciblés devraient pouvoir notamment bénéficier d'un financement sélectif de la BCE. Cela participerait à l'entrée dans un véritable âge démocratique de l'Union Européenne, en plaçant la BCE, comme l'attribution des fonds publics, sous le contrôle du parlement européen, des parlements nationaux, des élus, des représentants des salariés et des usagers des entreprises et des services publics. L'indispensable supervision des dépenses publiques en coopération, avec des critères d' efficacité sociale, pourrait ainsi servir vraiment la promotion du développement de l'activité et répondre aux défis sociaux ou environnementaux auxquels sont confrontées nos sociétés, notre civilisation.

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