Malgré la crise, 2008 a été l’année des profits records. On ne touche pas aux dividendes des actionnaires, y compris pour les entreprises qui délocalisent ou licencient. Les PDG François Pinault et Bernard Arnault ont empoché respectivement 259 et 376 millions d’euros. La crise a bon dos.
Tout le monde s’accorde à dire : le capitalisme est en crise. On parle de le «moraliser » ! Autant vouloir apprivoiser un requin. Ce système est obsédé par l’enrichissement sans limite de quelques-uns au détriment du développement de chacun. Il va de crise en crise : sociale, alimentaire, écologique, financière... A force d’orienter l’argent disponible vers la finance et la spéculation, il asphyxie la vie.
La solution du Président : des millions aux entreprises et aux banques sans contreparties. Et rien pour les salaires. C’est une fausse relance qui nous conduits droit dans le mur.
Commencer, tout de suite, à changer cette logique qui nous mène à la catastrophe, c’est possible, urgent et nécessaire.
C’est le sens du plan d’urgence que porte le Parti communiste. Les communistes, dès maintenant, prennent des initiatives pour bouger la situation. Bouger la situation, c’est aussi résister. Les luttes et les mobilisations font entendre une toute autre voix que celle des recettes éculées, au profit des mêmes intérêts.
Ce plan d'urgence s'organise autour de quatre urgences que vous me permettrez de vous présenter en quatre épisodes mais si vous voulez tout savoir tout de suite, vous pouvez aller consulter les articles de l'Humanité du 13 janvier en cliquant ici et ici.
La première urgence, c'est de mettre l'emploi et les salaires sous protection.
Ce n'est pas aux salariés de payer la crise financière. Il faut de toute urgence
- Suspendre immédiatement tous les plans de suppression d'emplois.
- Dans les entreprises où des problèmes se posent, convoquer des tables-rondes (directions/Etat/Elus/Syndicats) dont les propositions seront examinées prioritairement par les banques et les pouvoirs publics.
- Mettre à contribution les profits et les dividendes versés aux actionnaires et réduire les intérêts payés aux banques.
- Conditionner toutes les aides aux entreprises à la relance de l'emploi.
Alain BOCQUET, député communiste du Nord, a déposé une proposition de loi visant à affecter les dividendes des entreprises à la garantie de l’intégralité des salaires des salariés subissant des périodes de chômage partiel. Vous pourrez la lire sur le site d'Alain Bocquet en cliquant ici. Depuis plusieurs jours, j'attends que cette proposition soit sur le site de l'assemblée nationale pour vous en parler tout en vous donnant le lien. Elle est répertoriée, mais sans que le texte ne soit encore publié. Curieusement, on trouve le texte d'une propostion de loi d'un député de droite déposée plus récemment !
Je reviendrai prochainement sur la crise dans le département des Ardennes, les proportions catastrophiques prises par le chomage partiel, en vous expliquant aussi mon silence actuel !