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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 15:56
Comme il faut un responsable, les directeurs d'hôpitaux seront les boucs émissaires !
En effet, l'assemblée nationale a adopté hier l'article 40 du projet de loi de la sécurité sociale 2009 : cet article stipule qu'en cas de difficultés financières dans un établissement hospitalier (deux tiers des hôpitaux français étaient en déficit fin  2007 et le troisième tiers le sera sans doute à la fin de l'année, comme par exemple l'hôpital de Charleville Mézières), le directeur de l'ARH lui demande de présenter un plan de redressement. Si le plan de redressement ne permet pas de redresser la situation, le directeur de l'ARH place l'hôpital sous administration provisoire et le directeur et éventuellement d'autres membres de la direction sont placés "en recherche d'affectation", expression polie pour dire qu'ils sont priés d'aller voir ailleurs. Quand on se rappelle le rapport de l'IGAS sur le contrôle des mesures prises dans le cadre du contrat de retour à l'équilibre financier (voir le billet que je lui avais consacré en cliquant ici), on se dit que les directeurs auront le choix entre licencier leur personnel ou partir ! Je vous passe le cas où l'hôpital refuserait le plan de redressement : c'est bien évidemment aussi un cas de départ !
C'est pourquoi le groupe communiste à l'assemblée nationale avait proposé un amendement, visant à supprimer l'article 40 : voilà l'intervention de Roland Muzeau, député communiste des Hauts de Seine : L’article 40 prétend venir à bout des déséquilibres financiers et responsabiliser les hôpitaux publics en les soumettant à des plans de redressement, voire en les plaçant sous administration provisoire. Certes, la situation financière des hôpitaux est délicate, puisque la Fédération hospitalière de France prévoit, pour 2008, un déficit cumulé de 880 millions d'euros. Mais le Gouvernement fait montre d'une certaine hypocrisie, puisque ce sont ses mesures et les obstacles qu’il s’ingénie à dresser devant l'hôpital public qui expliquent une grande part de son déficit. Ce ne sont pas les hôpitaux, mais le Gouvernement, qu'il faudrait responsabiliser.
Voici quelques exemples de ces véritables peaux de bananes.
Tout d’abord, ma collègue Jacqueline Fraysse a soulevé, lors de son explication de vote sur la motion de procédure de Martine Billard, la question du financement des urgences, dont une partie, qui n’est pas prise en charge par l'assurance maladie, reste à la charge des hôpitaux, ce qui creuse un peu plus leur déficit. Or vous n'avez toujours pas répondu à son interpellation.
Ensuite, il arrive au Gouvernement d'accorder des revalorisations salariales à ses fonctionnaires en cours d'année. C'est une bonne chose, mais aucune rallonge budgétaire n'est accordée aux hôpitaux pour faire face à cette dépense non programmée. Nous avons donc déposé un amendement afin que l'État prenne en charge d’éventuelles revalorisations salariales. Comme je vous sais très attaché à l'équilibre financier des hôpitaux, je veux croire que vous y serez favorable.
Par ailleurs, la généralisation précipitée de la T2A a remplacé la complémentarité entre établissements publics et privés par une concurrence faussée au détriment des hôpitaux publics. En effet, sur la ligne de départ, les cliniques privées sont allégées des missions de service public, qu'elles laissent bien volontiers aux hôpitaux. Certes, ces derniers bénéficient d'enveloppes spécifiques, dites MIGAC, pour financer ces activités, mais, de l'avis de tous, à commencer par le sénateur Larcher, elles sont insuffisantes.
Vous nous avez annoncé que ces enveloppes avaient augmenté de plus de 6 % cette année et que la prochaine campagne tarifaire allait incorporer un coefficient de sévérité et de précarité ; je m'en réjouis, et j'y vois la confirmation que nous avions raison de dénoncer leur insuffisance. Toutefois, je considère qu'elles restent encore insuffisantes.
Enfin, vous envisagez à marche forcée la convergence tarifaire entre les établissements publics et privés. Mais il faut comparer ce qui est comparable. Par exemple, chacun sait que les tarifs des cliniques ne prennent pas en compte les honoraires des médecins, alors qu'ils sont intégrés aux salaires des praticiens exerçant en hôpital public.
Avec l’article 40, votre œuvre de démolition des hôpitaux franchit une nouvelle étape, puisque vous envisagez de placer sous administration provisoire les établissements en déficit budgétaire. L'ultime estocade sera portée par la loi « Hôpitaux, patients, santé et territoire », qui y ajoutera des sanctions financières. Or, quoi que vous en disiez, les dépenses de l'hôpital sont en diminution constante depuis vingt ans. Alors, de grâce, cessez de dresser des obstacles devant lui et de le discréditer ! Les salariés des hôpitaux travaillent avec passion au service de tous, dans des conditions souvent difficiles, et ils sont attachés aux missions de service public.
Quant aux patients, ils sont les grands absents de cette course à la maîtrise comptable. C'est la raison pour laquelle nous avons déposé des amendements pour que les plans de redressement respectent, à tout le moins, les recommandations des schémas régionaux d'organisation sanitaire.

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19 octobre 2008 7 19 /10 /octobre /2008 19:42
Dans une interview à l'Express, Roselyne Bachelot a dévoilé une première liste d'établissements qui pourront avoir une aide de l'Etat dans le cadre de leur rénovation. Inutile de vous dire que je me suis précipitée sur la page concernant notre région, que vous trouverez en cliquant ici : quelle horreur ! La seule aide en Champagne Ardenne est prévue pour le groupe St André ! Et les hôpitaux publics ?
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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 17:21

Nous en sommes à la troisième version du projet de loi annoncé depuis le printemps pour améliorer la santé en France. Les articles ont changés de place : l'interdiction des cigarettes aromatisées est passée du premier article au milieu du texte, mais les mêmes dangers de ce projet de loi se retrouvent : celui de la privatisation rampante du service public hospitalier, celui de la réduction de l'offre de soins et celui du recul de la démocratie sanitaire. Il faut reconnaître qu'il est plus facile d'étouffer la démocratie pour faire passer la pilule de la casse que de laisser les citoyens s'exprimer !
La méthode sarkozienne est à l'oeuvre : on part des besoins, des aspirations de la population, on aligne quelques belles phrases et on réforme dans l'intérêt de la bourgeoisie et du grand capital.
Première remarque : à l'image du rapport Larcher, c'est à une véritable perte des repères entre public et privé que veut mener ce projet de loi : on renforce les obligations des établissements de soins quelque soit leur nature ; quand on parle des établissements privés, on supprime dans le code de la santé publique un fragment de phrase : " ne participant pas au service public hospitalier " mais on se garde bien de toucher aux possibilités de profits des cliniques privées, des profits inadmissibles, car fait sur le dos de nos cotisations d'assurance maladie. Ces nouvelles obligations pour le secteur privé sont donc tout à fait factices, faites pour l'affichage, si ce n'est qu'en plus, ce texte va permettre de confier des missions de service public au privé, là où il en aura envie, c'est à dire là où ce sera rentable et là où le gouvernement choisira de réduire le service public hospitalier.
Deuxième remarque : économies, économies ... Dans le chapitre financier, la loi brille plutôt par son absence : pas de réforme du financement des hôpitaux, alors que le financement par la T2A soulève de plus en plus de critiques. Mais par contre, elle se donne les moyens de faciliter des réductions criminelles de dépense. La création de communautés hospitalières de territoire va être un moyen supplémentaire pour fermer services ou hôpitaux ! Et la possibilité renforcée pour le directeur de la nouvelle Agence Régionale de Santé(ARS), remplaçant les Agences Régionales de l'Hospitalisation d'intervenir dans la gestion des hôpitaux va aussi contraindre les hôpitaux à réduire leurs dépenses.
Le lien est tout trouvé avec ma troisième remarque : recul de la démocratie, autoritarisme sont des caractéristiques fortes de ce projet que l'on retrouve à tous les étages. Le directeur de l'ARS, nommé par le ministre, aura tous les pouvoir. D'ailleurs, la commission exécutive de l'ARH est remplacée par un conseil de surveillance de l'ARS ; le terme veut tout dire : pas de décisions collectives, mais une simple surveillance ! Ce même terme est également utilisé pour les hôpitaux : le conseil d'administration est transformé en un conseil de surveillance très restreint, quatre élus, quatre membres du personnel et quatre personnalités qualifiées. Le grand maître de l'hôpital devient le directeur, doté de tous les pouvoirs, mais dont les fonctions peuvent être suspendues par le directeur de l'ARS, quelque fois qu'il se laisse influencer par les besoins à satisfaire dans son établissement et dérape vers une conduite moins exclusivement tournée vers la réduction des dépenses de santé. La chaîne autoritaire continue : le chef de pôle a autorité sur les personnels médicaux et non médicaux de son pôle, mais peut voir ses fonctions suspendues par le directeur de l'établissement.
Tout cela ne constitue pas une loi ambitieuse pour l'amélioration de la santé de nos concitoyens !
La prévention se limite à des mesures sur le tabagisme et l'alcoolisme. Pas un mot sur la santé au travail. Pire, ce projet de loi supprime les groupements régionaux de santé publique, alors que dans certaines régions, l'implication de communes, d'associations, commençait à porter ses fruits dans le travail de prévention. Je doute qu'une ARS autoritaire réussisse là où la participation citoyenne est essentielle pour contribuer à l'éducation à la santé.
La réduction des inégalités d'accès aux soins selon les territoires, ce n'est pas avec cette loi qu'on la traitera ! La démographie médicale n'est l'objet que de quelques mesurettes sur les répartitions d'internes et la garde des médecins généralistes est réglée par des sanctions, alors qu'il faudrait une véritable concertation, par exemple sur la taille des secteurs de garde qui a découragé.
J'aurais encore bien des commentaires à faire. Je me limiterai à la casse du statut des médecins hospitaliers : les médecins salariés seront amenés à avoir comme collègues des médecins payés à l'activité. Bonjour l'ambiance ! Sans parler des sanctions annoncées pour non participation aux activités de codage, qui n'ont jamais été des activités contribuant à l'amélioration des soins !

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 23:24
...la grève
C'est en effet à la grève les 16 et 17 octobre que le SNPHAR (Syndicat National des Praticiens Hospitaliers anesthésistes réanimateurs) appelle les médecins hospitaliers après la parution précipitée des décrets sur l'IRCANTEC, la caisse de retraite complémentaire des personnels non titulaires de l'état, la caisse des médecins hospitaliers.
Le SNPHAR rappelle ses exigences :
- Pas plus de 40 annuités pour une pension à taux complet, car, outre 5 à 7 ans de travail de nuit pour nos carrières à gardes, nous travaillons plus de 48 heures hebdomadaires, soit bien plus que le temps réglementaire des autres salariés. Nous avons participé à l'effort collectif en passant de 37,5 annuités à 40, nous n'accepterons pas une annuité de plus.
- Pas de taux de remplacement inférieur à 66% du dernier salaire, comme le prescrit la Loi Fillon.
- Respect des protocoles d’accord de 2005, toujours pas appliqués (cotisation sur toutes les astreintes notamment).
- Elargissement de l'assiette de cotisation IRCANTEC à toutes les primes et proratisation pour les temps partiels.
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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 23:37
Je vous ai raconté ici la dernière conférence sanitaire Nord Ardennes. Je ne vous avais pas indiqué les chiffres donnés dans l'état des lieux du schéma de cancérologie. Je savais qu'il existait une surmortalité dans les Ardennes, mais à ce point ...
La mortalité générale est de 901 pour 100 000 habitants en France. Ce chiffre est de 953 en Champagne Ardenne et de 1036 dans le Nord Ardennes.
En ce qui concerne la mortalité prématurée par cancer, le chiffre est de 86 pour 100 000 en France, de 93 en Champagne Ardenne et de 108 dans le territoire Nord Ardennes.
L'institut de veille sanitaire vient de publier une étude sur les inégalités sociales de mortalité par cancer : cette étude note que " depuis 1968, les traitements se sont améliorés et les pratiques de dépistage se sont généralisées. Cette amélioration à un niveau global pourrait avoir cependant, augmenté les inégalités sociales de mortalité si l’accès au traitement, la qualité du traitement ou le dépistage sont liés à la situation sociale." Pour lire cette étude,
cliquez ici.
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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 23:29

Jeudi matin, j'ai représenté le Conseil régional à la conférence sanitaire Nord Ardennes : conférence consultative rassemblant autour du directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation, des représentants des collectivités, des établissements de santé et des associations d'usagers pour donner leur avis sur des questions de santé dans le territoire Nord Ardennes (toutes les Ardennes sauf le Rethélois et le Vouzinois).
Cela a mal commencé : première intervention sur les objectifs quantifiés d'hémodialyse (les objectifs quantifiés, c'est une expression abjecte pour dire combien de patients un établissement s'engage à traiter, en l'occurrence pour des malades nécessitant un traitement par rein artificiel.) L'intervention argumentée de la représentante de ces patients a été contré par le directeur de l'ARH : c'est trop tard pour changer ! A quoi bon réunir la conférence donc ? C'est ce que j'ai fait remarquer, avant de me taire. Je serais bien partie, d'autant plus que j'avais été de garde à l'hôpital la nuit précédente, mais j'ai préféré rester pour glaner des informations et mieux comprendre les mécanismes de détournement des aspirations de la population, pour casser l'existant, au prétexte de l'améliorer. Car dans la santé, les représentants de l'Etat sont toujours les champions de la malhonnêteté intellectuelle !
Jeudi, il s'agissait de se prononcer sur les volets addictologie et cancérologie du SROS (Schéma régional d'organisation de la santé)
En que qui concerne le premier, le schéma doit permettre de mettre en cohérence tout ce que le milieu associatif a fait en terme de prévention et de prise en charge de l'aloccolisme, du tabagisme et des toxicomanie. Dit comme cela, cela paraît très bien. En fait, il semble qu'en réalité, cela c'est déjà traduit par des diminutions ou des arrêts de subventions à des associations au motif que leurs actions étaient redondantes avec d'autres ! Mais la question des moyens n'est pas à l'ordre du jour de la conférence territoriale de santé.
Pour le volet cancérologie, le schéma autorise un certain nombre d'établissements par territoire à pratiquer certains traitements, avec des seuils de nombre de patients traités, en dessous desquels l'autorisation ne serait pas donnée, au motif que l'expérience ne permet pas une bonne prise en charge. Pour les traitements chirurgicaux, fort logiquement, vous pensez que c'est l'expérience du chirurgien qui compte. Vous vous trompez. C'est le nombre de patients opérés dans une structure qui compte. C'est ainsi que l'hôpital de Sedan ne devrait plus avoir d'autorisation pour pratiquer des traitements chirurgicaux de cancers digestifs mais que les chirurgiens de Sedan pourront venir opérer à Charleville leurs patients ... avec des personnels avec qui ils n'ont pas l'habitude de travailler, quand par hasard il y aura une salle d'opération libre ... (Il y a quand même des chirurgiens qui ont quitté l'hôpital de Charleville pour celui de Sedan, entre autre, car ils avaient du mal à trouver une salle d'opération libre !) Et voilà comment au nom de la qualité (laquelle ?) l'ARH se propose de supprimer des activités à l'hôpital de Sedan. Mais le directeur de l'ARH est compréhensif et regardera les seuils avec intelligence en fonction de recrutements à venir : c'est curieux, cette souplesse, c'est pour le privé !
Enfin, il faut remarquer que lee quorum n'était pas atteint et que les votes n'ont été qu'indicatifs. Cette absentéisme appelle deux remarques :
- la première, c'est que venir à une réunion où de toute façon les décisions ne peuvent être changées n'est guère motivant !
- la seconde, c'est que si l'on ne veut pas d'une fausse démocratie, (au delà évidemment de la première remarque), cela suppose des droits pour les représentants associatifs d'absences indemnisées de leur travail.

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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 17:09
On avait déjà eu un rapport du même auteur partisan de la fermeture d'un nombre très conséquent de services de chirurgie. Dans le même style, vous pourrez trouver son rapport sur la future gouvernance à l'hôpital en cliquant ici.
Je n'ai point envie de tout vous en résumer : je n'ai pas tout compris. Cela a mal commencé car il présente en début l'organigramme qu'il envisage pour la gouvernance des communautés hospitalières de territoire (CHT). Le conseil de surveillance de cette CHT comprendrait deux administrateurs des établissements, mais les établissements n'auraient plus de conseil d'administration (?) !
D'après ce rapport, il faut éviter absolument comme président du directoire : l’égotique pervers, la grande gueule solitaire, le charmeur brillant, l’indécis congénital, le consensuel timoré, le médiocre effacé. J'hésite en ce qui concerne G. Vallencien entre les deux premières propositions, mais en tout état de cause le ton méprisant utilisé dans ce rapport pour tout ce qui touche à l'hôpital ne me paraît pas conseiller la fréquentation de cet auteur, sans parler d'expression comme "La France reste le pays des villages et des vallées." Ne faut il pas, précisément, aménager notre territoire autrement qu'en poussant tout le monde vers les banlieues ?
Trêve de plaisanteries, mais le style est vraiment désagréable, j'ai retenu trois grandes idées :
- A bas la démocratie ! (Je comprends que le gouvernement Sarkozy lui demande des rapports !). Le conseil de surveillance des CHT serait, soit nommé par les agences régionales de santé (ARS), soit constitué de représentants des citoyens et des forces vives du territoire, mais les ARS feraient le tri des candidatures ! Quelque fois qu'il y ait de dangereux contestataires ! Au fait, à la lecture des personnes qu'il a auditionnées pour son rapport, il semble que la seule centrale syndicale que G. Vallencien connaisse soit la CFDT !
- Vive le privé ! Il faut calquer la gouvernance des hôpitaux sur celle des entreprises privées, car, au moins elles se débrouillent pour être rentables. D'ailleurs, pour être rentables, les hôpitaux n'ont qu'à externaliser ce qui ne l'est pas ! Je cite : "La prévention et l’éducation en santé relèvent d’autres structures sanitaires adaptées à ces fonctions particulières, qui peuvent être mitoyennes des unités de soins mais devraient fonctionner avec des budgets spécifiques. Le mélange actuel des genres est source de dispersion et d’opacité." Notons au passage qu'il reconnaît la défaillance de la T2A. Je cite encore : "Certaines pathologies chroniques ne sont pas financées à la hauteur de l’engagement des équipes hospitalières qui les prennent en charge car la Tarification à l’Activité ne prend pas en compte le temps passé sans actes codés."
- Cassons les statuts de la fonction publique, à commencer par ceux des directeurs des hôpitaux et des médecins. En ce qui concerne ces derniers ceux qui y tiennent pourraient garder leur statut, les autres, en sous entendant que les premiers sont des flemmards, pourraient être payés à l'activité. Qu'est ce que cela ferait une bonne ambiance dans une équipe : les actes qui rapportent pour certains, le reste pour les autres, sans s'occuper que l'intérêt de travail, cela peut être de mélanger les deux !
J'en ai déjà trop écrit mais il y a de vraies perles comme de faire contribuer financièrement les collectivités locales ou de créer un Réseau Hospitalier de France (RHF) à l'image du Réseau Ferré de France (RFF). Le RHF posséderait les locaux des hôpitaux. Sait il seulement que la SNCF paie des péages à RFF pour tous les trains qu'elle fait circuler, pour tous les arrêts en gare. Les malades devront ils payér la location de leur chambre ?

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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 15:30
Le gouvernement a fait connaître sa solution pour financer l'assurance maladie. Comme il y avait eu une levée de boucliers en ce qui concerne une baisse des dépenses de l'assurance maladie en augmentant les déremboursements, le gouvernement a décidé d'augmenter les recettes. Soit ! Mais comment ? Et c'est là que le bât blesse.
Passons sur la décision de demander aux employeurs de cotiser sur l'intéressement : le développement de l'intéresssement n'a comme seul but que d'éviter d’augmenter les salaires en limitant ainsi les cotisations qui vont avec. Si cette mesure peut permettre de limiter l'intérêt du choix de l'intéressement à la place de l'augmentation des salaires et permettre ainsi de vraies revalorisations salariales, tant mieux. Mais cela va nécessiter des mobilisations dans les boutiques, car cela pourrait se traduire par ni intéressement, ni augmentation de salaires ! Et je ne peux résister au plaisir de souligner l'incohérence gouvernementale qui veut promouvoir l'intéressement tout en le taxant !
La contribution demandée aux organismes complémentaires est par contre une vraie mauvaise solution : c'est une manière détournée de faire payer les assurés sociaux.
Dans le cas des mutuelles, qui n'ont pas de but lucratif, elles ajustent leurs cotisations à leurs dépenses et seront donc obligées de faire payer davantage leurs adhérents.
Quant aux assurances privées, elles augmenteront également leurs cotisations, puisque leur but est de se faire des sous sur le dos de leurs assurés !
Ce sont de toutes autres solutions qui sont nécessaires : rappelons déjà que 1% d’augmentation de la masse salariale, cela représente 2,5 milliards d’euros en plus, près du double de que ce que va rapporter ce nouveau plan. Mais il faudrait aussi augmenter les cotisations patronales en les modulant pour inciter les entreprises à investir dans l’emploi et les salaires et faire contribuer les revenus financiers du capital.
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 23:55
L’hôpital public ne doit pas devenir une "entreprise"
"Le système de santé français, basé sur la solidarité, permettant à chacun d’être soigné pour l’essentiel selon ses besoins et pas selon ses moyens, va laisser place à un système mixte où la part de la solidarité sera réduite tandis qu’augmentera la part des financements personnels assurés par la souscription à des assurances privées. Chacun sera alors soigné en fonction de ses moyens. Ce sera la santé, non pas à deux vitesses, mais à dix vitesses ! La carte Bleue remplacera la carte Vitale !"
Voilà un des passages de l'appel qui vient d'être lancé, les premiers signataires étant essentiellement des professeurs de médecine parisiens, pas des professionnels de la contestation !
C'est dire la gravité de la situation et je vous invite à aller signer cet appel en cliquant ici.
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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 01:01
Réforme de l’Ircantec : 25 % de baisse des retraites complémentaires pour les non titulaires de la Fonction publique !
Plus de 20 % (tranche A) et près de 30 % (cadres) de baisse du taux de remplacement pour une carrière complète !
Telles sont les conséquences d’un projet de réforme de l’Ircantec que le gouvernement vient de porter à la connaissance des organisations syndicales de la Fonction publique.
Sur fond de dramatisation artificielle de la situation de l’Ircantec –en réalité aucun déficit technique n’est prévisible avant 2020, voire 2035 si l’on prend en compte les réserves accumulées– le gouvernement vient de présenter un programme de baisse drastique du niveau des retraites servies par l’institution de retraite complémentaire des personnels non titulaires de la Fonction publique (d’Etat, territoriale et hospitalière).
Projet encore plus pénalisant que celui proposé en 2005 et retiré dans la précipitation devant le mouvement de protestation unitaire des salariés concernés.
Le positionnement du gouvernement est purement idéologique. Il veut imposer des principes de gestion qui n’ont rien à voir avec les mécanismes de répartition sur lesquels est construite l’Ircantec. En prétendant « assurer » l’avenir par « des réserves de précaution » considérables et fortement consommatrices en financement supplémentaire, les ministres poursuivent leur double objectif : affaiblissement progressif de la répartition solidaire et dégagement d’un large espace pour les institutions financières et leurs produits par capitalisation.
En 2008 pas plus qu’en 2005, les salariés non titulaires de la Fonction publique ne peuvent accepter la perspective d’une telle diminution de leurs droits à retraite. Et ce, d’autant moins que la situation de l’Ircantec ne le réclame absolument pas.
Le gouvernement a annoncé son intention de boucler cette affaire dans les meilleurs délais et rappelé qu’il avait le pouvoir d’imposer ses solutions en dehors même de toute concertation.
Comme en 2005, la CGT proposera à ses partenaires syndicaux et aux salariés concernés de mener bataille pour assurer une vraie transparence sur les perspectives de cette institution, dans le cadre d’une vraie discussion menée pendant tout le temps nécessaire et pour assurer l’avenir de l’Ircantec sur le long terme sur les seuls principes de la répartition."
Et pour lire le quatre pages du collectif médecins de la CGT,
cliquez ici.
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