Incompréhension et colère de leurs ex salariés.
Je me suis déjà fait l'écho de l'incompréhension de ces ex salariés dont les indemnités de licenciement, accordées au tribunal des prudhommes avaient été revues à la baisse en appel, sans que le mode de calcul ne leur soit expliqué. A relire en cliquant ici.
Colère aussi, car les AGS ont décidé de presser le mouvement et sans laisser le temps aux discussions entre avocats sur les conditions des rembousements, elles envoient les huissiers, sans le moindre égard pour ces personnes qui vivent dans la précarité pour beaucoup et l'on sait bien que même celles qui ont retrouvés un emploi ont souvent un salaire inférieur à ce qu'elles touchaient auparavant (il faut savoir par exemple que parmi les bénéficiaires du CTP qui retrouvent un emploi, plus des deux tiers gagnent moins que dans leur ancien emploi.)
Hier, ces ex salariés se sont constitué en association présidé par Bernard Delhaye, l'ancien secrétaire du comité d'entreprise d'Artis, toujours disponible pour défendre ses anciens collègues.
Une réunion avec les AGS doit avoir lieu pour négocier les conditions des rembousements : il faut les échelonner, annuler les intérêts, les frais d'huissiers. Cette réunion est urgente, car ces familles n'en peuvent plus d'être à la merci des huissiers. Et la colère monte.
Les AGS feraient d'ailleurs un beau geste d'humanité en oubliant ces rembousements : c'est ce qu'Alain Bocquet, député communiste du Nord, vient d'écrire au ministre du travail.