Hermès : profits et bouches cousues

Avec plus de 24 % de rentabilité opérationnelle, Hermès s’attend à réaliser un bénéfice net de plus de 300 millions d’euros. De quoi distribuer, comme tous les ans, près de 110 millions d’euros sous forme de dividendes à ses actionnaires.
Et les salaires des salariés de Bogny sur Meuse ? 
L'Humanité de mercredi parle longuement de cette entreprise dans un article de Thomas Lemahieu, venu il y a quelques jours dans les Ardennes : vous le retrouverez en cliquant ici et la suite en cliquant ici.

Comments

[Michèle Leflon]

C'est bien pour cela que Guillaume, qui si je ne m'abuse est un jeune de l'UMP, vante ces mécanismes d'intéressement : c'est une porte de sortie pour les patrons dans les négociations sur les
revalorisations salariales, mais les lois qui ont permis ces choses sont bien des lois de droite !
Rien ne vaut un salaire décent et Yannick explique bien pourquoi.
Après, c'est toute la question des luttes et des négociations et on ne peut reprocher à des organisations syndicales de négocier sur l'intéressement quand il n'est plus possible de négocier sur les
augmentations de salaires ! C'est toujours cela de pris.
Allez donc voir sur le blog des Lenoir et Mernier : il y a des commentaires très intéressants sur Hermès : cliquez ici.

[Claude]

Tout simplement Yannick, car un bon interessement peut rapporter jusqu'a deux mois de salaire en plus a un smicard.
Tu as raison, les cadeaux fiscaux aux entreprises sont déjà assez nombreux (comme les exonérations sur les bas salaires par exemple), mais au moins celui la (l'interessement) il est partagé
avec les salariés.
 

[yannick Langrenez]

Un autre problème qui est peu mis en avant c'est le fait que l'intérressement (Si il est non systematique dans son mode de calcul et au minimum quadrimestriel) échappe aux prélévements sociaux,
contrairement aux salaires. Pas étonant, dés lors, que cette solution soit plébicitée par le patronat. mais surtout, il est domage que des organisations qui se battent le lundi pour la sécu ou la
retraite, signent le mardi dans les boutiques des accords qui assassinent la répartition !!!

[Claude]

Malheureusement Michèle leflon a raison, et je rajouterai que souvent les règles relatives a la participation, l'interessement ou l'épargne salariale sont assez restrictives et comportent souvent
des mesures d'exclusion.
Ceci dit, une bonne organisation syndicale bien implantée dans l'entreprise peut permettre de négocier des accords acceptables.

[Michèle Leflon]

Guillaume, si je peux me permettre de vous appeler par votre prénom, il serait bon que vous découvriez la vraie vie, sans vous laisser influencer bêtement par des médias eux mêmes financés par le
patronat le plus réactionnaire !
La vraie vie, c'est que ces mécanismes représentent des sommes minimes pour les salariés et la réalité, c'est que la part des richesses produites qui revient aux salariés a considérablement baissée
depuis 20 ans, alors que les profits ont, eux augmentés et que, et cela aussi est dramatique, une part de plus en plus importante va dans la poche des actionnaires, au détriment des investissements
!