Notre département sera lundi une étape dans la campagne électorale menée pour le président de la république sortant, par ses soutiens, le ministre de l'intérieur et le conseiller général de la Houillère. Ce dernier, en panne sans doute d'idées pour le département a donc décidé de placer sa campagne sur une ligne dangereuse, celle du ministre de l'intérieur et de ses dérapages inadmissibles dans notre pays reconnu traditionnellement comme le pays des droits de l'homme.
C'est un véritable aveu d'échec des déclarations de Nicolas Sarkozy en 2006 dans le département à la France qui souffre : il n'a pas fait reculer la misère, tout au contraire et la droite nous ressort donc ses classiques sur l'insécurité !
La plus grande insécurité de notre département n'est elle pas sociale ?
- la pauvreté : les Ardennes sont classées avant dernière en France pour le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.
-la précarité du travail : outre le chômage massif, l'intérim est devenu un mode organisé de gestion des variations de commandes dans les entreprises ardennaises et même l'ANTS, que l'UMP ardennaise revendique comme un succès fait vivre nombre de ses salariés de contrats précaires !
Et cela sans minimiser les incivilités, la délinquance, mais quel bilan de 10 ans de droite au pouvoir ?
C'est l'abandon de toutes les politiques de prévention de la délinquance qui domine avec la suppression de la police de proximité, la baisse des subventions aux associations qui font du lien social : c'est peut être moins bling bling de faire de la prévention, mais les victimes de la délinquance aimeraient encore mieux ne pas avoir été victimes que de savoir le coupable condamné et d'être indemnisées, ce qui reste d'autant plus aléatoire d'ailleurs que la justice n'a jamais été aussi embouteillée, faute de moyens.