Des nouvelles du front des entreprises qui suppriment des emplois
Après avoir rencontrer les anciens salariés de Raguet, vendredi dernier et d'Oxame hier, je viens d'écrire au préfet :
Monsieur le Préfet,
J'ai eu l'occasion de rencontrer les salariés licenciés de Raguet à Bogny sur Meuse et d'Oxame
à Revin.
Tous s'inquiètent de leur indemnisation dans le cadre du Contrat de Transition
Professionnelle, du fait des périodes de chômage partiel qu'ils ont vécu. Ils ont eu quelques promesses orales que leur rémunération serait bien basée sur leur salaire correspondant aux périodes
d'activité normale, mais aucune garantie écrite.
De la même manière des questions se posent par rapport au financement de leur mutuelle :
quelques perspectives ont été proposées, mais là encore, sans aucun engagement écrit.
Il est urgent que des engagements réels soient pris dans ces domaines, car leur mécontentement
grandit, à juste titre, d'autant plus que le liquidateur judiciaire ne contribue pas à faciliter cette période très douloureuse et angoissante.
Tout doit être fait pour favoriser leur reclassement rapide, sans perte de salaire. Les
principes à l'origine de la création du CTP envisageaient une implication des organismes patronaux des bassins d'emploi pour faciliter les embauches. Or cela n'a jamais été le cas dans les
Ardennes, où, trop d'offres d'emploi ne sont pas déposées à Pôle Emploi et restent méconnues des bénéficiaires du CTP. Une mobilisation des acteurs économiques du département serait la bienvenue
!
Les relations entre l'intérim et le CTP restent compliquées, souvent pénalisantes pour les
bénéficiaires du CTP. Et cet handicap devrait être levé, car l'on connaît l'importance de l'intérim dans la métallurgie ardennaise, une importance toute particulière actuellement, puisqu'elle est
la forme sous laquelle l'activité repart dans certaines usines.
Enfin, la situation de deux salariés d'Oxame mérite une attention toute particulière : ils ont
été avertis de leur licenciement, alors que cela est contraire au droit du travail. Il s'agit de Mr..., actuellement en congé parental et de Mr ..., en congé individuel de
formation.
Je vous remercie de veiller à ce que l'ensemble de ces questions puissent être prises en
charge.
Je vous prie de recevoir l'expression de mes salutations distinguées.
En ce qui concerne Electrolux, les cartes pétition éditées par la section du PCF de Revin s'accumulent, adressées à la direction internationale d'Electrolux pour lui demander de péreniser le site Revin et il y a quelques jours, j'ai écrit au président d'Electrolux France pour lui demander de bien vouloir rcevoir une délégation lui portant ces pétitions. La réponse n'a pas tardé : elle est dans le déni et la mauvaise foi et ne fait que renforcer l'inquiétude, en confirmant que les nouveaux modèles seront fabriqués ailleurs. C'est la mort assurée de l'usine de Revin, par épuisement puisqu'au fil des années, les machines à laver anciennes vont se vendre de moins en moins et c'est bien l'absence de décisions pour dynamiser le site de Revin qui est toxique. Vous pouvez voir cette réponse en cliquant ici.