Après le jugement du patron de Lenoir et Mernier dont la culpabilité a été reconnue, sans reconnaissance du tort pour
les salariés licenciés, c'est un jugement quasiment identique qui cloture le procès du PDG d'Artis, cette boutique de Monthermé liquidée en 2002 à la suite d'agissements
malhonnêtes de leur patron. Il est condamné, mais un total mépris est affiché vis à vis des souffrances des salariés, pour la plupart en situation très précaire depuis 9 ans. Car il a fallu 9 ans
pour qu'enfin ce procès ait lieu et je tiens à souligner la ténacité de Bernard Delhaye, le représentant de ces salariés, qui n'a jamais abandonné la lutte, tout au long de ces 9 ans !
Oxame à Revin, ce n'était pas au départ une histoire de patron voyou ardennais, mais bien les froids calculs
d'un grand groupe international : Idéal Standart, qui a voulu amortir la fermeture programmée de son site de Revin, Porcher, en se débarassant de sa fonderie, déjà en 2007. Depuis, les
salariés en sont à leur deuxième repreneur et à nouveau sans emploi dans quelques jours si les banques ne jouent pas leur rôle : préter pour l'économie réelle, pas celle de la spéculation !
Comment se projeter dans l'avenir quand on vit depuis plus de quatre ans, avec la crainte de perdre son emploi demain ?
Place au peuple, le slogan du Front de Gauche, est plus que jamais d'actualité : on ne peut continuer à les laisser jouer au Monopoly dans la vie réelle !