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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 19:15
Si les politiques sociales de l'Union Européenne restent l'affaire de chaque État membre, des pressions considérables sont exercées pour mettre en place des fonds de pensions, fondés sur la capitalisation, c'est-à-dire des placements en actions, à partir des marchés boursiers.
Une crise des ressources
Les pays où dominent les fonds de pensions sont particulièrement touchés, notamment le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Dans ces deux pays le régime basique est faible, les fonds de pensions liés à la bourse ont vu leur rendement s'effondrer. Les retraités voient leur pension fortement réduite. Pour tenter de dégager des ressources nouvelles pour financer les retraites, les compagnies bancaires ou assurancielles qui gèrent les fonds de pensions cherchent à relever le taux de profit des entreprises dans lesquelles elles ont des actions. Les licenciements massifs actuels dans certains secteurs ne sont pas que la conséquence de baisses d'activité mais aussi un moyen d'ajustement pour maintenir ou relever les dividendes.
Chacun peut mesurer la malfaisance des fonds de pensions : baisse du pouvoir d'achat des retraités, aggravation des licenciements, effets négatifs sur la consommation et sur l'emploi. Au Royaume Uni, à l'origine, le régime par capitalisation était à prestations définies : par année de cotisation, les salariés avaient des garanties de ressources pour leur retraite en fonction de la durée de présence dans l'entreprise. Mais les années Thatcher ont modifié profondément la donne en supprimant le système des prestations définies.
Au Pays-Bas, où les fonds sont gérés avec les syndicats de salariés et de retraités, le régime a été profitable pendant un temps. Aujourd'hui la situation pousse à des révisions profondes. La crise démontre la nocivité de cette conception individualiste, capitalistique et aléatoire de la retraite. L'exigence de rendement financier, par les gestionnaires de ces fonds, conduit à l'aggravation des conditions de travail des salariés et agit contre l'emploi.
Consolider hardiment la répartition
L’allongement de la durée de vie est un prétexte pour exiger, dans tous les Pays de l'Union Européenne, la modification des paramètres servant au calcul des retraites afin de réduire les pensions versées. Partout sont mises en place des mesures pour allonger la durée de cotisations requise, désindexer l'augmentation des pensions des salaires pour l’aligner sur l'indice des prix à la consommation, reporter l'âge légal de départ à la retraite à 65 ou 67 ans et des projets évoquent même 70 ans ! Les instances européennes prétendent même que la capitalisation serait plus soutenable que la répartition ! La crise financière a fait éclater au grand jour ce que valent de telles affirmations ! Il faut faire monter des alternatives radicales pour dynamiser et financer les retraites par répartition.
L’enjeu de la défense et de la promotion des retraites par répartition en Europe est fondamental, en lien avec les luttes des salariés et des retraités dans l’UE. Un moratoire est nécessaire sur tous les processus de déréglementation et de casse des emplois en cours. Les défis démographiques, économiques, sociaux et financiers doivent être affrontés.
Une réforme radicale visant à accroître les financements est incontournable.
En France les économistes du PCF ont proposé une réforme de la cotisation patronale, son taux serait modulé en fonction du rapport entre les salaires versés et la valeur ajoutée globale (produits financiers inclus) de chaque entreprise, ce qui inciterait à l’essor de l’emploi, des qualifications avec la formation, des salaires, contre les placements financiers et le chômage. Et, de plus il faut une mise à contribution des produits financiers des sociétés et des banques.
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