4 novembre 2008
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17:25
Jean-Jacques Candelier, député communiste du Nord, a rappelé hier cette phrase d’Abraham Lincoln lors du débat à l’Assemblée sur le budget de l’Education nationale. Car, après 11 200 postes en moins cette
année, le gouvernement prévoit 13 500 suppressions l’année prochaine et 40 000 dans les trois années à venir.
Il ne s'est pas contenté de critiquer mais a aussi fait des propositions :
"Je le dis donc clairement, l'école doit avoir pour objectif la réussite de chacun :
- Par l'arrêt des suppressions de postes, le remplacement des enseignants, le recrutement et la formation des personnels accompagnants nécessaires : surveillants, médecins et infirmières scolaires, agents pour la scolarisation des enfants handicapés
- Par la mise en place d'une programmation pluriannuelle de postes et l'arrêt du développement de la précarité,
- Par l’élargissement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, contre 6 à 16, et le développement des disciplines comme les sciences sociales, qui sont remises en cause dans le cadre de la réforme des lycées,
- Par la mise en place d'un plan ambitieux de développement de la formation des maîtres et d'un plan de recherche en éducation
- Et par la création d'un fonds national de lutte contre les inégalités scolaires permettant d'aller vers la gratuité effective de la scolarité.
Ces mesures demandent un engagement financier important. Mais tout est question de priorité. Le budget de l'Education nationale pourrait être porté à 7 % du PIB, la France en a les moyens. Cette année, les profits des entreprises du CAC 40 représentent le double du budget de l'Education nationale !"
Les suppressions de postes d'enseignants touchent tout particulièrement les RASED (Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). La mise en place des deux heures d' « aide personnalisée » ne peut se substituer au travail effectué dans le cadre de ces réseaux, qui ont été créés pour répondre aux besoins particuliers des élèves en difficulté, avec des maîtres spécialisés. Une pétition est en cours à l'initiative de l'ensemble des syndicats enseignants. Allez donc la signer comme je viens de le faire en cliquant ici : elle aura bientôt 100 000 signataires !
L'école maternelle est également menacée : le rapport du groupe de travail sénatorial sur la scolarisation des jeunes enfants vient d’être rendu public : au lieu de préconiser l’amélioration de l’accueil des deux ans à l’école maternelle, l’obligation de la scolarité dès trois ans, les auteurs du rapport proposent de créer une nouvelle structure, « le jardin d’éveil ». Mais le rapport ne dit rien des modes de financement. Seront ils gratuits pour les parents ? Quels qualifications auront les personnels ? Ne serait ce pas une nouvelle forme de désengagement de l'état vers les communes avec l'aggravation des inégalités selon le lieu d'habitation ?
Il ne s'est pas contenté de critiquer mais a aussi fait des propositions :
"Je le dis donc clairement, l'école doit avoir pour objectif la réussite de chacun :
- Par l'arrêt des suppressions de postes, le remplacement des enseignants, le recrutement et la formation des personnels accompagnants nécessaires : surveillants, médecins et infirmières scolaires, agents pour la scolarisation des enfants handicapés
- Par la mise en place d'une programmation pluriannuelle de postes et l'arrêt du développement de la précarité,
- Par l’élargissement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, contre 6 à 16, et le développement des disciplines comme les sciences sociales, qui sont remises en cause dans le cadre de la réforme des lycées,
- Par la mise en place d'un plan ambitieux de développement de la formation des maîtres et d'un plan de recherche en éducation
- Et par la création d'un fonds national de lutte contre les inégalités scolaires permettant d'aller vers la gratuité effective de la scolarité.
Ces mesures demandent un engagement financier important. Mais tout est question de priorité. Le budget de l'Education nationale pourrait être porté à 7 % du PIB, la France en a les moyens. Cette année, les profits des entreprises du CAC 40 représentent le double du budget de l'Education nationale !"
Les suppressions de postes d'enseignants touchent tout particulièrement les RASED (Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). La mise en place des deux heures d' « aide personnalisée » ne peut se substituer au travail effectué dans le cadre de ces réseaux, qui ont été créés pour répondre aux besoins particuliers des élèves en difficulté, avec des maîtres spécialisés. Une pétition est en cours à l'initiative de l'ensemble des syndicats enseignants. Allez donc la signer comme je viens de le faire en cliquant ici : elle aura bientôt 100 000 signataires !
L'école maternelle est également menacée : le rapport du groupe de travail sénatorial sur la scolarisation des jeunes enfants vient d’être rendu public : au lieu de préconiser l’amélioration de l’accueil des deux ans à l’école maternelle, l’obligation de la scolarité dès trois ans, les auteurs du rapport proposent de créer une nouvelle structure, « le jardin d’éveil ». Mais le rapport ne dit rien des modes de financement. Seront ils gratuits pour les parents ? Quels qualifications auront les personnels ? Ne serait ce pas une nouvelle forme de désengagement de l'état vers les communes avec l'aggravation des inégalités selon le lieu d'habitation ?