Succès de la manifestation pour l'emploi !
Mais pour le gouvernement De Villepin Sarkozy et les députés ardennais, le chômage dans les Ardennes ne concerne pas les salariés, car les organisations syndicales seront exclues de la réunion interministérielle consacrée à la situation dans le département.
C'est vrai que tout va bien, à lire les nouvelles de PSA rapportées par le député Warsmann dans le journal local. Pourtant, cette semaine, les salariés chôment !
Les difficultés de l’industrie automobile ne sont pas qu’ardennaises.
Les restructurations se préparent dans les salles feutrées des conseils d’administration. Chez les équipementiers, elles sont d’ores et déjà à l’oeuvre chez FAURECIA, VISTEON, CADENCE INNOVATION, VALEO…
CARLOS GHOSN, lors de son arrivée à la tête du groupe RENAULT-NISSAN, a fixé à 6% la marge indispensable à la réussite de son plan de développement d’ici 2009. Pour cela, RENAULT (mais cela vaut aussi pour PEUGEOT et les autres) a décidé de baisser les coûts. Et comme plus de 70% du véhicule monté sur leurs chaînes est fabriqué à l’extérieur, chez les grands équipementiers, la solution est d’accentuer la pression sur les prix des pièces qui leur sont fournies.
RENAULT et PEUGEOT sont en train d’étrangler les équipementiers ! Pris à la gorge, ceux-ci répercutent les réductions exigées par les donneurs d’ordres sur les sous-traitants, s’attaquent aux salaires, restructurent et délocalisent vers l’Europe de l’Est, l’Asie, l’Amérique latine. Et l’Etat laisse faire !
Il n’y a plus de politique industrielle dans notre pays.
La politique du gouvernement se fait aujourd’hui à " la corbeille " (la Bourse). Et si les salariés souffrent, les actionnaires, eux, s’en mettent plein les poches. Tous les grands équipementiers se portent très bien de ce point de vue. VALEO fait de gros bénéfices, BOSCH aussi.
Les délocalisations ne sont pas inévitables. La France est un pays où le niveau de productivité est l’un des plus importants au monde. Le japonais TOYOTA l’a bien compris en s’implantant à Valenciennes.
Il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard ! Cela ne se fera pas dans les secrets des cabinets ministériels, avec des élus triés sur le volet, mais bien si les citoyens, les salariés se mêlent de prendre le contrôle de l’économie, trop longtemps laissé aux actionnaires.