Face aux besoins de santé, il y a besoin d'augmenter les recettes de la sécurité sociale, et quand, comme c'est le cas, les profits financiers sont, selon les chiffres de 2011, plus du double du budget de la protection sociale, il y a un peu de marges de manoeuvre !
Encore faudrait il que le gouvernement fasse ce choix décisif pour l'avenir de notre société de privilégier le travail, les salariés, qui sont la vraie richesse de notre société, aux profits des quelques 1000 familles les plus riches de notre pays.
Les sénateurs communistes et du Front de Gauche avaient déposé de nombreux amendements au projet de loi de financement de la sécurité sociale allant dans ce sens comme l’instauration d’une contribution patronale sur la part variable de rémunération des opérateurs des marchés financiers à hauteur de 20 % et la suppression des exonérations de cotisations sociales patronales aux entreprises ne respectant pas leurs obligations en matière d’égalité salariale : des mesures votées l'an dernier par les sénateurs socialistes, alors dans l'opposition, et refusées par les mêmes cette année.
Non seulement le gouvernement socialiste aidé par ses parlementaires refuse de plus taxer le capital, mais il taxe les retraités, faisant évoluer les ressources de la protection sociale de la cotisation vers la fiscalisation, renforçant un peu plus les sommes que le capital va pouvoir consacrer à ses profits et à la spéculation au détriment du développement économique.
Dans ces conditions, les sénateurs communistes ne pouvaient évidemment pas voter ce volet recettes du PLFSS, même si c'est effectivement dommage que du coup, le débat ne puisse se poursuivre au sénat sur la partie dépenses : ils avaient aussi de nombreuses propositions dans ce domaine !
Vous pouvez lire les explications de vote d'Eliane Assassi, présidente du groupe, en cliquant ici.