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  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
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michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

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La nature dans les Ardennes

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 23:54

Les associations Vigilance Givet et Nature et Avenir ont adressé un questionnaire aux candidats à l'élection législative. Voici la réponse que je leur ai apportée : je pense que j'ai suffisamment repris le texte des questions dans ma réponse pour que ceci vous apparaisse clair, même sans le texte du questionnaire.

Vous avez bien voulu interroger les candidats à l'élection législative et je vous en félicite : ceci ne peut qu'enrichir le débat.

Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, je suis contre le projet d'implantation d'un incinérateur de déchets industriels à Givet et ceci pour deux raisons :

- la première est que le choix a été fait dans le département de refuser l'incinération des ordures ménagères pour des raisons écologiques : ce n'est pas pour accepter l'incinération de déchets industriels.

- la seconde est qu'il s'agit d'un projet privé ce qui aggrave encore les risques : au nom du profit, on doit en effet craindre que toutes les mesures nécessaires pour éviter les pollutions ne soient pas prises, comme en atteste d'ailleurs l'absence de transparence en ce qui concerne les sources d'approvisionnement, un point pourtant indispensable pour connaître la nature des substances qui seraient incinérées et les éventuels risques liés à des composants chimiques particuliers.

Mes réponses aux questions 2,3 et 5 découleront de ce que j'ai dit de l'incinération d'une manière générale : je m'engage effectivement pour travailler à la mise en œuvre d'une politique de sortie de l'incinération des déchets, pour légiférer d'une manière contraignante pour interdire que les déchets recyclables soient brûlés et pour mettre en œuvre un moratoire sur la constructions d'incinérateurs nouveaux ou des extension des incinérateurs déjà existants.

Ma réponse à la question 4 sera plus nuancée : on ne peut se contenter d'interdire sans proposer de solutions et je ne pense pas qu'il faille interdire l'utilisation des mâchefers d'incinération des déchets en sous couche routière ou dans d'autres chantiers, pour autant qu'ils soient vitrifiés. Il convient en effet de trouver une destination pour ces mâchefers et celle-ci ne semble pas pire que d'autres.

Mais je suis tentée d'ajouter que les DREAL doivent disposer des moyens nécessaires pour faire les contrôles nécessaires pour que ces mâchefers ne soient pas issus de déchets anormalement toxiques : la RGPP a en effet cassé ces services indispensables.

Sur les questions plus générales, il faut en effet organiser un débat national, démocratique et transparent sur la gestion des déchets et légiférer de façon contraignante sur la réduction des déchets à la source : le but, pour le Front de Gauche est de produire autrement, car le mode de production actuel ne vise pas la satisfaction des besoins des hommes et des femmes, mais la recherche du profit. Quand je parle satisfaction des besoins, j'inclus évidemment la nécessité d'une meilleure prise en compte de l'environnement. Dans ce cadre une loi générale sur la durabilité des produits serait intéressante, avec par exemple une obligation de fournir les pièces détachées permettant des réparations pendant un laps de temps suffisamment long. Mais il faut aussi peut être légiférer sur les volumes d'emballage. Pour pousser à produire autrement, nous proposons de moduler les cotisations sociales et l'imposition des entreprises en fonction de leur utilité sociale, de la création ou non d'emplois, de la qualité de ceux-ci et de l'impact environnemental.

Je suis par contre très réservée sur la mise en place d'une redevance incitative afin de mieux trier : même avec un correctif social, cela me semble un droit à polluer pour ceux qui en auront les moyens et le risque d'une taxe supplémentaire pour les familles les plus modestes avec des logements étroits où le tri est plus difficile : l'information et les aménagements facilitant le tri me semblent plus judicieux.

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