Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de Michèle Leflon
  • : Michèle Leflon, communiste, Vice présidente du conseil régional de Champagne Ardenne, a créé ce blog pour crier son indignation devant le recul de l'humain, la casse de la planète et favoriser le débat pour une alternative politique vraiment à gauche. Ce blog, tout particulièrement tourné vers les Ardennes, en présente des informations alternatives.
  • Contact

Qui suis-je ?

Pour me contacter :
michele.leflon@orange.fr


Vice-présidente du Conseil Régional de Champagne Ardenne, chargée de la formation professionnelle et de l'orientation

Membre du Conseil National du Parti Communiste Français.

Ancien médecin anesthésiste-réanimatrice à l'hôpital de Charleville Mézières.

Recherche

La nature dans les Ardennes

Archives

31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 22:35
Le gouvernement est en difficulté sur la question de l'AFPA : enfonçons le clou là où cela fait mal !
Faisons un petit tour, non exhaustif, des résistances qui montent !
En Champagne Ardenne, le rapport fonctionnement de la formation professionnelle, présenté lors du vote du budget 2009, précisait que : « L'année 2009 sera par ailleurs mise à profit pour établir les bases d'un service public régional de formation, en concertation avec les autres régions, les réseaux des organismes de formation et de prescripteurs, les partenaires sociaux, dans le respect des réglementations en vigueur
En Rhône Alpes, le préfet a du se désister de son recours au tribunal administratif contre la délibération prise par le conseil régional concernant l'AFPA !
Lors de la session du 17 décembre de ce même conseil régional, les élus communnistes présentaient un voeu : "Pour la bonne exécution de la convention attributive de la subvention 2009, la Région Rhône-Alpes demande au Gouvernement de mettre fin au démantèlement de l’AFPA et de clarifier rapidement auprès des Régions la situation financière et patrimoniale de l’AFPA afin de sécuriser l’offre de formation de cet établissement largement reconnu et par ailleurs indispensable à la formation des demandeurs d’emplois.   Elle lui demande également de garantir la viabilité de l’organisme, la permanence des prestations de formation et la qualité de celles-ci, de manière à préserver la capacité de l’AFPA Rhône-Alpes à répondre aux besoins de formation et ce sur l’ensemble du territoire rhônalpins." Ce voeu a été voté, sans même que les élus UMP votent contre !
En
Poitou Charente, le Conseil Economique et Social Régional a rendu un avis sur la décentralisation de l'AFPA, pour un service public régional de formation professionnelle. Vous pourrez le lire avec intérêt en cliquant ici : vous y trouverez des éléments de défense du caractère national de l'AFPA, des réflexions sur l'affectation du patrimoine de l'AFPA. En conclusion, « le Conseil économique et social Poitou-Charentes soutient l'organisation et le financement d'un service public régional de formation professionnelle à destination des populations les plus fragiles ou éloignées de l'emploi. Mais compte tenu des enjeux, le Conseil régional doit prendre le temps de la concertation pour aboutir à une solution juridique stable et acceptable par tous : Etat - AFPA - partenaires sociaux, permettant à l'AFPA de préserver ses compétences et son outil de production. »
E
t pas des moins intéressants, à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'assemblée nationale, les commentaires de Gérard Cherpion, député UMP des Vosges, lors de la discussion sur le rapport d'information présenté par Mme Guégot sur la formation tout au long de la vie méritent d'être connus : « L’Association pour la formation professionnelle des adultes, l’AFPA, accueille 250 000 stagiaires dans ses 200 centres, avec un taux d’insertion proche de 70 %. Il faut conserver une AFPA nationale et forte ; elle a un rôle important à jouer. Elle pourrait intégrer à terme le pôle emploi de façon à venir en accompagnement décisif aux chercheurs d’emploi, dans un cadre sensiblement comparable à celui mis en œuvre par exemple en Belgique. L’AFPA peut être une force opérationnelle au service de la réforme du dispositif de la formation professionnelle que le président de la République a souhaité engager, au service des TPE et des PME, mais aussi des personnels les moins qualifiés et les plus fragilisés. Cette proposition s’inscrit aussi en référence à la généralisation des contrats de transition professionnelle dans l’expérimentation desquels l’AFPA a joué un rôle essentiel. Pour réfléchir au statut de l’AFPA, nous pouvons profiter de cette période de réforme, mais aussi de la demande des régions d’un moratoire de deux ans sur l’application de l’article 8 de la loi du 13 août 2004, qui prévoyait le transfert par l’État aux régions, à partir du 1er janvier 2009, des crédits affectés à l’AFPA au titre du programme national d’actions subventionnées. Ce moratoire a été accordé par la ministre de l’économie et des finances pour l’année 2009. »
Il y a à boire et à manger dans cette intervention. Déjà, on y découvre que la ministre aurait accordé un moratoire de deux ans ! Mais surtout, si je suis persuadée qu'un service public national de l'emploi et de la formation serait la meilleure solution, je ne suis pas du tout sure que ce soit le même que souhaite construire Mr Cherpion : au service de qui ? Quelle démocratie ? Un service national de formation rattaché à Pôle emploi pour mieux mettre les demandeurs d'emploi au pas de la flexibilité du travail au service des intérêts du CAC 40, ce n'est pas le rêve ! Et dans la conjoncture actuelle, la régionalisation est certainement une meilleure garantie de réponse aux besoins par une intervention plus facile des acteurs de terrain ! Mais enfin, il se pose des questions ! En cliquant ici, vous pourrez lire le rapport de Mme Guégot et les commentaires en commission : sa réponse à Mr Cherpion sur l'AFPA n'est pas non plus dénuée d'intérêt.
Enfonçons le clou là où cela fait mal !
Les organisations syndicales de l'AFPA appellent à écrire au président de la République : c'est ce que je viens de faire ! Et en cliquant ici, vous pourrez trouver le modèle de lettre proposé par les organisations syndicales. Envoyez donc cette petite bafouille à N. Sarkozy : même pas la peine de mettre un timbre !
Partager cet article
Repost0

commentaires